Thèse soutenue

Les paysages numérisés de Google. De l’environnement des images aux coexistences perceptives

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Auteur / Autrice : Pauline Chasseray-Peraldi
Direction : Yves JeanneretAdeline Wrona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 03/02/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Joëlle Le Marec
Examinateurs / Examinatrices : Gustavo Gomez-Mejia
Rapporteurs / Rapporteuses : Fausto Colombo, Jean Davallon

Résumé

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Autour des années 2010 s’est opéré le début d’une transformation du Web et des pratiques d’imagerie avec un certain engouement pour les systèmes de « navigation virtuelle » et les systèmes d’information géographique (SIG). Infrastructure monopolistique dans le champ des technologies, l’imagerie produite par Google au moyen des services Maps, Earth et Street View occupe une place centrale dans la culture visuelle contemporaine. Apparaissant comme un nœud symptomatique du capitalisme médiatique, Google et ses paysages numérisés sont devenus le champ d’investigation principal de cette thèse motivée par le projet d’une écologie des images. Cette étude propose une ethnographie visuelle des « paysages sous contrôle » de Google, à la croisée des SIC, des études visuelles et des études logicielles. Une première partie s’intéresse à l’environnement des images, de l’identification des observables aux milieux des matériaux de cette étude. Une deuxième partie analyse les conditions de production des paysages numérisés, de la rationalisation de l’environnement à l’optimisation des paysages en deep-learning. La troisième partie s’engage dans les coexistences perceptives des images de Google, des rencontres perturbantes aux métamorphoses incertaines de l’infrastructure technique. En considérant la variété des médiations qui interviennent dans la production et la circulation des paysages numérisés par l’entreprise, la thèse rend compte des entrelacements entre des filiations visuelles et des systèmes perceptifs pluriels, qui participent d’une culture du contrôle et d’une économie de la prédiction. En regard, elle soutient l’idée d’une écologie technique et symbolique inclusive.