Thèse en cours

La place de la littérature Politique du discours littéraire dans les Corées libérées (1945-1950)

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 29/05/2017. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Benoît Berthelier
Direction : Patrick Maurus
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littératures et civilisations
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2011
Soutenance le 29/05/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....)

Résumé

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Le 15 août 1945, la Corée est libérée de l’occupation coloniale japonaise. La Corée est libérée, mais la Corée est morcelée. La péninsule coréenne est divisée en deux zones d’occupations rivales, soviétique au Nord et américaine au Sud, tandis que plus d’un cinquième de sa population se trouve dispersée dans les anciennes provinces de l’Empire japonais. Analysant des textes de Corée du Nord, de Corée du Sud et des diasporas coréennes, cette thèse s’interroge sur la place de la littérature dans la situation de fragmentation politique, géographique et sociale de la Libération. Cette place est d’abord une prise de position dans un espace littéraire mondial structuré par le nouvel ordre géopolitique de la Guerre Froide. Pour exister sur la carte de la littérature monde les écrivains coréens se positionnent par rapport aux différents pôles littéraires internationaux, de la « République populaire des lettres » reliant les littératures socialistes à la littérature occidentale et son canon aux prétentions universelles en passant par la scène littéraire japonaise héritière de l’ancien champ pan-asiatique de l’Empire. Mais la place de la littérature est aussi une place sociale. Les bouleversements politiques induits par la Libération appellent à redéfinir les lieux d’exercice légitime de la parole littéraire. À la fois au cœur et au-dessus des masses au Nord, local et étranger dans la diaspora, apolitique et partisan au Sud, national et divisé partout, c’est dans une localisation paradoxale, une impossible appartenance que se constitue le discours littéraire dans les Corées libérées.