Le rôle du soi et d'autrui dans les processus d'éveil et de réduction de la dissonance cognitive
Auteur / Autrice : | Jean Doridot |
Direction : | Patrick Gosling |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 21/12/2018 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (EA 4386 ; 2009-...) - Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (EA 4386 ; 2009-...) |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Girandola |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Gosling, Fabien Girandola, Daniel Priolo, Valérie Fointiat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Priolo, Valérie Fointiat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de recherche se situe dans le champ de la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957). Longtemps, les chercheurs ont étudié la dissonance cognitive comme étant un processus intra-individuel. Pourtant, dès 1957, Festinger explique que le groupe social est une des principales sources de dissonance cognitive pour un individu, et l’un des principaux moyens d’éliminer ou de réduire la dissonance qu’il est susceptible d’éprouver. Par ailleurs, dès les débuts de la théorie, la question de l’importance du soi a été posée (Aronson, 1968). Dix expérimentations étudient le rôle du soi et d’autrui dans les processus d’éveil et de réduction de la dissonance cognitive. Trois expérimentations utilisent des miroirs pour éveiller le soi de sujets en situation de dissonance. Les trois suivantes envisagent la proximité à autrui comme nouveau mode de réduction de la dissonance cognitive. Enfin, trois autres expérimentations observent comment le soutien social du groupe de référence permet de réduire la dissonance dans le sens de comportements pro-normatifs ou déviants, selon la norme plaidée dans le cadre du paradigme de l’hypocrisie. Nos résultats montrent que l’éveil du soi a tendance à mobiliser un mode défensif de réduction de la dissonance cognitive ; la proximité à autrui, comme prévu par la théorie, ne fonctionne qu’en condition endogroupe, et non en exogroupe. Le soutien social, quant à lui, peut agir comme mode défensif ou non défensif, selon que la norme plaidée est définitionnelle du groupe d’appartenance. Les ouvertures théoriques sont discutées.