Thèse en cours

Apprentissage non supervisé de modèles multilingues de représentation dela parole, une approche inspirée des sciences cognitives

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 27/11/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Maureen De seyssel
Direction : Emmanuel Dupoux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 27/11/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (1985-....)
Equipe de recherche : CoML - Cognitive Machine Learning
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Martine Adda-decker
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Dupoux, Hao Tang, Odette Scharenborg, Maria Giavazzi, Hervé Bredin, Casey Lew-williams
Rapporteurs / Rapporteuses : Hao Tang, Odette Scharenborg

Résumé

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La parole, essentielle à l’acquisition du langage, véhicule différents types d’informations. Parmis elles, celles linguistiques (propres au sens du message communiqué) et in- dexicales (liées à l’identité du locuteur, dont la langue parlée). Dans cette thèse, nous nous intéressons à la manière dont les nourrissons traitent ces deux types d’informations. Nous explorons de quelle façon les spécificités de l’environnement linguistique d’un nourrisson, en particulier l’exposition à des langues multiples et diverses, façonnent leur perception de la parole. Nous nous demandons également si la représentation des informations indexicales, et des langues en particulier, peut influencer l’apprentissage linguistique. En adoptant une approche de modélisation computationnelle, nous modélisons la représentation des informations indexicales et linguistiques lors de la perception de la parole chez le nourrisson, en tirant parti des avancées récentes en matière d’apprentissage automatique et de traitement de la parole. Par conséquent, nos contributions ont des implications significatives à la fois pour les sciences cognitives et pour le traitement de la parole. Tout au long de cette thèse, nous modélisons tour à tour la perception indexicale de la parole et la perception linguistique de la parole (qui implique la simulation de l’acquisition du langage) à partir de parole comme seule donnée d’entrée, sous différentes conditions, et en mettant particulièrement l’accent sur l’entrée de parole multilingue. Cette modélisation est passée par le développement de structures et de mesures appropriées pour des simulations d’apprentissage linguistique. Notre travail nous permet de souligner les avantages de la modélisation informatique dans la perception de la parole et l’apprentissage du langage chez le bébé, en fournissant des lignes directrices pour une telle approche. Ces simulations nous permettent également d’éclairer certaines hypothèses sur le traitement de la parole chez les nourrissons en servant de preuves de concept. Nous avons constaté que les mécanismes d’apprentissage statistique étaient suffisants pour simuler l’acquisition précoce du langage chez les nourrissons monolingues. Cependant, bien que nous ayons constaté un apprentissage linguistique avec les mêmes mécanismes avec des données d’entrées bilingues, nous n’avons pas pu reproduire les tendances observées chez les nourrissons bilingues. Ceci pourrait suggérer que ces mécanismes statistiques ne sont pas suffisants dans leur processus d’apprentissage du langage. Pour finir, nous examinons également les implications de notre travail dans le domaine du traitement de la parole, en discutant de l’effet de la distance linguistique et de l’interférence négative.