Thèse soutenue

Le 11 septembre dans le roman américain : une approche contextuelle

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Auteur / Autrice : Julien Bringuier
Direction : Madelena Gonzalez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 27/06/2014
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (EA 4277) (Avignon)
Jury : Président / Présidente : Mathieu Duplay
Examinateurs / Examinatrices : Bruce Robbins, René Agostini
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Duplay, Bruce Robbins

Résumé

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Cette étude propose une analyse critique du roman américain relatif au 11 septembre selon son contexte d’émergence. Dans un champ discursif dominé par la perception de l’événement comme rupture historique et épistémologique, quelles visions du 11 septembre se révèlent dans le discours romanesque ? Alors que l’irruption de l’événement semble redéfinir la frontière entre sphère privée et sphère publique, nous identifions, dans un premier temps, une série de romans qui participent d’un processus d’individualisation et de privatisation du 11 septembre, dans un cadre spatio-temporel restreint, et selon des intérêts circonscrits et particuliers. Les enjeux publics de l’événement sont abordés, par la suite, sous l’angle du terrorisme et de l’altérité, et de problématiques d’ordre sociétal et national. Le traitement romanesque de ces enjeux révèle une appréciation culturelle et identitaire des causes et des conséquences de l’événement dans la sphère publique américaine. Enfin, les romans considérés dans la dernière étape de cette étude proposent une approche élargie du 11 septembre selon les enjeux extranationaux de l’événement, et en lien avec les ramifications du système capitaliste mondial, délaissant le prisme identitaire au profit d’une contextualisation historique et politique, et ainsi d’une causalité renforcée pour le lecteur. L’approche utilisée permet ainsi d’envisager les limites de l’expérience du 11 septembre chez les auteurs du corpus, mais aussi la tentative de repousser ces limites qui s’exprime chez certains, participant, dès lors, à la complexification du sens commun relatif à l’événement.