Thèse en cours

Analyse techno-explicite des strategies de conception de navires à faible empreinte carbone: Conséquences environnementales et économiques

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Auteur / Autrice : Alexandre Bellot
Direction : Chakib BouallouAykut ÖlcerMaroun Nemer
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Energétique et génie des procédés
Date : Inscription en doctorat le 08/04/2019
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec World Maritime University
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Energétique et Procédés
Equipe de recherche : CES - Centre Efficacité énergétique des Systèmes
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL

Résumé

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Le transport maritime est indispensable aux échanges et au développement du commerce mondial. Ce secteur représente selon les dernières estimations de l'organisation maritime internationale (OMI : agence spécialisée des nations unies en charge de la réglementation maritime internationale) près de 91.000 unités. Bien que souvent considéré comme le moyen de transport le moins impactant en matière de gaz à effet de serre (t.co2/(t. Transportée*km)), les émissions cumulées de carbone représentent près de 900 millions de tonnes de CO2 équivalents par an pour 3% des emissions mondiales, mais une perspective de croissance de près de 250% d'ici 2050. Les objectifs ambitieux posés à l'échelle internationale (Accord de Paris de 2015 et Stratégie de Réduction des Émissions de GES de l'OMI en 2018 et 2023) requièrent l'utilisation de sources d'énergie massivement décarbonées, sans pour autant oublier des préoccupations plus générales concernant une exploitation durable des ressources et de l'énergie sur des cycles de vie complets. Si de nombreuses études soulignent l'importance des choix techniques en architecture navale pour atteindre les objectifs internationaux de réduction des gaz à effet de serre, aucune ne propose de méthodologie capable d'identifier des associations «vertueuses» de technologie en liant impact global sur l'infrastructure énergétique, empreinte carbone et efficacité économique du transport. En conséquence, il est très difficile pour les acteurs de la société maritime de fixer des objectifs clairs en matière de transition énergétique : - Architectes navals : Au regard du nombre exponentiel de combinaisons de source d'énergie, vecteur de production, technologie de générateur/propulseur et stratégie de gestion de puissance pour un navire, il est impossible de garantir un design optimal du point de vue des gaz à effet de serre ou d'autres critères environnementaux. - Armateurs : Optimiser et sécuriser les besoins en produits énergétique de leur flotte dans le contexte d'une régulation GHG pose de nombreuses interrogations ralentissant en general l'accélération de la transition énergétique. - Sociétés portuaires / Industriels de l'énergie : Les choix armateurials en matière de source d'énergie restant subjectifs, il est difficile d'estimer les marchés prometteurs (secteur de la flotte mondiale) pour chaque type de carburant, ce qui limite le développement des infrastructures de soutage. - Organisation maritime internationale : Il est impossible aujourd'hui de lier simplement conception individuelle des navires et conséquences environnementales ou besoins en infrastructure pour des scenarios technologiques guidées par des réglementations navire-par navire (CII). La thèse présentée ici cherchera à explorer une nouvelle méthode d'évaluation technique et environnementale de la conception des navires et sa généralisation en flotte de transport pour assister les architectes à concevoir des navires résilients dans un contexte "net zero" 2050, aux armateurs de définir une position vis à vis du design des flottes (économies d'échelle) et aux entité publique de prendre en compte les besoins énergétique et l'empreinte de ces ponts maritimes.