Thèse soutenue

Une étude multimodale et contrastive de la (dis)fluence à travers les langues et contextes : vers une évaluation multidimensionnelle de l’inter-(dis)fluence

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Auteur / Autrice : Loulou Kosmala
Direction : Aliyah MorgensternMaria Candea
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 03/12/2021
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Anne Salazar Orvig
Examinateurs / Examinatrices : Aliyah Morgenstern, Maria Candea, Anne Salazar Orvig, Gaëlle Ferré, Gaëtanelle Gilquin, Eve Sweetser, Camille Debras
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaëlle Ferré, Gaëtanelle Gilquin

Résumé

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Ce travail de thèse porte sur les phénomènes dits de « disfluence », un domaine de recherche qui s’appuie traditionnellement sur l’annotation de formes a priori « disfluentes », telles que « uh » et « um », les silences, les réparations, les répétitions, etc., qui marquent une interruption ou une suspension de la chaîne parlée. Plus récemment, des chercheurs ont mis en avant une approche ambivalente de ces marqueurs, aussi connus sous le nom de « fluencemes » afin de dévoiler le potentiel qu’ont ces mêmes formes à avoir des emplois à la fois fluents et disfluents selon les contextes de production. La présente étude se situe dans la continuité de cette démarche, et intègre une approche multimodale et interactionnelle, en prenant en compte les différentes modalités qui participent à la construction du discours, tels que les gestes, le regard, les expressions faciales, ou l’utilisation d’objets. L’objectif de cette thèse est d’évaluer les degrés de fluence dans la séquentialité de l’interaction multimodale, via une échelle tridimensionnelle qui considère la parole, la gestualité, et l’interaction. Notre analyse porte plus particulièrement sur les caractéristiques temporelles, positionelles, fonctionelles, et visuo-gestuelles des fluencemes, en combinant des annotations quantitatives et micro analyses des données. A partir d’un corpus vidéo en français et en anglais comprenant des échanges entre étudiants universitaires dans différentes langues et contextes, cette étude montre que la notion de disfluence ne saurait se réduire à une difficulté cognitive sur le plan verbal, puisqu’elle incarne également des pratiques interactives multimodales récurrentes et pertinentes aux activités langagières des locuteurs. Données associées disponibles sur : https://hdl.handle.net/11403/corpus-disreg