Thèse soutenue

Rôle des ARNs non codants dans la pathogenèse des infections liées à un entéropathogène émergent humain, Clostridium difficile

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Auteur / Autrice : Victor Kreis
Direction : Olga SoutourinaClaire Janoir
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 01/02/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et Dynamique des Systèmes Vivants
Partenaire(s) de recherche : référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-....)
Laboratoire : Institut de biologie intégrative de la cellule (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Fabienne Malagnac
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Debarbieux, Florence Hommais, Frédéric Barbut, Jean-Marc Ghigo
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Debarbieux, Florence Hommais

Résumé

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Clostridioides difficile est une bactérie pathogène à Gram positif retrouvée principalement dans les sols et les intestins des mammifères. Il est la principale cause de diarrhées associées aux soins chez les adultes dans les pays industrialisés. L’incidence de ces infections continue à augmenter et cette tendance est accentuée par le vieillissement général de la population. C. difficile représente aujourd’hui un réel danger pour la santé humaine et animale. Mieux comprendre la régulation du processus de colonisation du tube digestif semble donc indispensable pour l’étude de ce pathogène émergent. Chez la plupart des bactéries, les ARN non codants (ARNnc) interviennent dans la régulation de nombreux processus physiologiques, dont les processus de virulence. Des expériences récentes de transcriptomique menées par mon laboratoire ont permis d’identifier un grand nombre d’ARNs régulateurs chez C. difficile. L’objectif de cette thèse est de caractériser le rôle des ARNs non codant dans le contrôle du cycle infectieux chez C. difficile, mais également de mieux comprendre les réseaux de régulation contrôlant les processus indispensables au développement de C. difficile au contact de son hôte. Pour ce faire, une approche de transcriptomique permettant de visualiser simultanément les ARNs induits ou réprimés chez l’hôte et le pathogène durant l’infection a été mise en œuvre, ce qui a permis d’identifier certains ARNs différentiellement exprimés au cours de l’infection par rapport à une condition contrôle. D’autre part, plusieurs ARNs régulateurs spécifiques à une souche hypervirulente de PCR-ribotype 027 avaient déjà été identifiés lors d’une expérience de transcriptomique comparative entre cette même souche et une souche de référence 630. L’étude de l’un de ces ARN non codant localisée dans une région prophagique a permis de caractériser un nouveau riboswitch, situé en amont d’un gène intervenant dans un processus de défense contre l’infection phagique (Abi). Finalement, un dernier aspect original du contrôle de la virulence par C. difficile est également exploré par l’étude du rôle d’une protéine ARN chaperonne (Hfq) connue pour être impliquées dans de nombreux réseaux de régulations de la physiologie bactérienne, mais également dans le contrôle des processus de virulence chez la plupart des bactéries à Gram négatif. La caractérisation d’un mutant de délétion pour cette protéine a permis d’étudier le rôle de cette protéine chez C. difficile dans la régulation de la virulence via la caractérisation de divers phénotypes reliés à la virulence et durant des tests in vivo chez la souris. Ce projet a ainsi permis une meilleure compréhension des mécanismes de régulation de certains aspects originaux du contrôle de la virulence par ARN non codant chez C. difficile.