Repenser la "création": de l'imagination chez Auguste de Villiers de l'Isle-Adam, Oscar Wilde et Gabriele D'Annunzio
Auteur / Autrice : | Erika Padova |
Direction : | Isabelle Krzywkowski |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR 5316 Litt&Arts (Arts & Pratiques du Texte, de l'Image, de l'Ecran & de la Scène) |
Mots clés
Résumé
Ce travail propose une étude comparée de l'uvre d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889), Oscar Wilde (1854-1900) et Gabriele D'Annunzio (1863-1938) afin de montrer que dans la deuxième moitié du XIXe siècle l'imagination permet à l'artiste « en crise » de repenser l'idée de « création » et de renégocier le rapport entre la vie et l'art. Au tournant des XIXe et XXe siècles les travaux sur l'imagination se multiplient, mobilisant plusieurs disciplines dans le domaine des sciences humaines et sociales ; à partir des échos qui se tissent entre les théories et les uvres, il s'agira de montrer que ces réflexions croisées témoignent d'un moment esthétique particulier, et d'un dialogue qui suscite une évolution importante au sein des études littéraires. Qui sont les êtres « imaginatifs » ? Est-il possible de décrire le fonctionnement de l'imagination ? Qu'est-ce qui se cache derrière la création imaginative ? Pour répondre à ces questionnements, cette recherche s'articule en trois parties. La première est consacrée à la définition des caractéristiques de l'individu imaginatif et de son rapport avec la société. La deuxième vise à étudier comment l'imagination intervient dans le processus de connaissance du moi et du monde, influençant ainsi la conception de « l'uvre » et les choix esthétiques des auteurs. Enfin, la troisième partie explore le rôle de cette faculté dans la perception et la (re)construction du réel, montrant qu'il existe des conditions qui favorisent la création, mais aussi que lorsque l'imagination n'est pas maîtrisée, elle peut entraîner des conséquences dangereuses et se confondre avec la pathologie.