Thèse soutenue

Essais en macroéconomie

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Auteur / Autrice : Jocelyn Boussard
Direction : Jean-Baptiste Michau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie, gestion, sciences sociales
Date : Soutenance le 16/01/2020
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Centre de recherches et d'études sur les stratégies et les technologies (Palaiseau, Essonne ; ....-1999)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Méjean
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Michau, Ariell Reshef, Sabien Dobbelaere, Giuseppe Berlingieri, Johannes Boehm
Rapporteurs / Rapporteuses : Ariell Reshef, Sabien Dobbelaere

Résumé

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Le premier chapitre de cette thèse fait le constat que dans les économies avancées, la part agrégée des profits dans la valeur ajoutée augmente lorsque la concentration sectorielle augmente, mais que cela s'accompagne paradoxalement d'une translation vers de plus faibles valeurs de la distribution des profits par entreprise. Une intensification de la concurrence dans une économie où la dispersion des productivités est élevée rend compte de ce fait, ainsi que du ralentissement de l'activité économique et de la baisse du taux d'intérêt réel.Le second chapitre de cette thèse estime le taux de marque de chaque entreprise en France depuis 1966 et montre que la concentration sectorielle mesurée par la part des plus grandes entreprises dans le chiffres d'affaires total a en moyenne augmenté au court des dernières décennies, tandis que l'apparente stabilité de la part du travail agrégée cache en réalité deux évolutions contraires : une hausse au sein de l'entreprise moyenne, et une réallocation des parts de marché vers les entreprises à faible part du travail. La hausse de la concentration a ainsi été accompagnée d'une baisse du pouvoir de marché de l'entreprise moyenne.Le troisième chapitre concilie les faits rencontrés dans les deux précédents et explore le rôle des technologies de l'information (TIC), en montrant qu'il existe un lien causal positif et significatif de la taille des entreprises vers leur demande relative en TIC. La baisse des prix des TIC a donc bénéficié principalement aux grandes entreprises en les aidant à dépasser les contraintes d’organisation liées à leur taille. Un modèle d'équilibre général calibré sur les données françaises montre que ce phénomène explique la moitié de la hausse de la concentration et de la contribution négative de la réallocation à la part du travail agrégée.Enfin, le quatrième chapitre montre qu'en union monétaire, les effets négatifs d'une expansion budgétaire dans une région sur l'économie de ses voisins disparaissent lorsque la politique monétaire est contrainte par la limite de taux zéro (LTZ). En postulant une fonction d'objectif des décideurs publics régionaux prenant en compte l'écart de production et la dette, les comportements stratégiques changent à la LTZ, et bien que la coordination reste bénéfique à tous, ses gains sont plus faibles.