Thèse soutenue

Le paysage culturel de la plaine de Sultāniyya durant la période islamique

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Auteur / Autrice : Mahsa Feizi
Direction : Bernard GeyerHaeedeh Laleh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire / Archéologie
Date : Soutenance en 2019
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec University of Teheran
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéorient Lyon
autre partenaire : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Mouton
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Odile Rousset, Hamidech Choubak
Rapporteurs / Rapporteuses : Cristina Tonghini

Résumé

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La ville de Sultāniyya est située dans une plaine reliant le centre de l'Iran à son nord-ouest, traversée par l’ancienne route de Qazvin à Zanjān. Les potentiels environnementaux créent un milieu favorable à la formation et au développement des implantations humaines. Les témoignages les plus importants de cette prospérité, résident non seulement dans les découvertes archéologiques du paléolithique jusqu'à nos jours, mais aussi dans la quantité considérable de sources écrites et illustrées dans lesquels divers aspects du paysage de la plaine de Sultāniyya sont abordés. Cependant, il n’existe aucune étude archéologique approfondie sur le rôle du potentiel environnemental dans l'évolution de l’occupation de la région. L’objectif de cette étude est donc d'examiner l'interaction de l'homme et de l'environnement dans la plaine à l'époque islamique. Les données de sources écrites et les résultats des enquêtes archéologiques montrent qu'au début de la période islamique jusqu’à la fin du XIIIe siècle et avant la construction de la ville de Sultāniyya, il existait déjà des implantations qui dépendaient du potentiel agricole et des ressources en eau courante de la plaine. Le XIVe siècle est un tournant dans l'histoire de la région, suite à l'attention portée par les Ilkānides à la plaine. Durant ce siècle les infrastructures agricoles se sont développées, les ressources en eaux souterraines ont été exploitées et de grandes zones agricoles ont été créées. En conséquence, la population s'est concentrée principalement sur les régions du centre et du sud de la plaine, sur les nappes phréatiques et à proximité des cours d'eau issus des reliefs du sud. Le déclin de la ville au début du XVIe siècle a entraîné un ralentissement général du commerce transrégional et un effondrement de l’économie. Cependant, la pérennité des ressources en eaux, l'utilisation continue des infrastructures hydrauliques et la place centrale de l'ancienne ville de Sultāniyya dans le système économique régional entraînent la concentration de la population dans les zones du centre et du sud le long des routes anciennes.