Thèse soutenue

Apport de la modélisation pour une meilleure stratification des populations à risque

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Auteur / Autrice : Stéphanie Monnerie
Direction : Estelle Pujos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Bio-informatique
Date : Soutenance le 13/11/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences fondamentales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Mathématiques Blaise Pascal
Jury : Président / Présidente : Anne-Marie Delort
Examinateurs / Examinatrices : Christine Des Rosiers
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabien Jourdan, Serge Rudaz

Mots clés

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Résumé

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Le projet de thèse s’inscrit dans une démarche d’épidémiologie des systèmes qui consiste à identifier les contributeurs de pathologies complexes, à de multiples niveaux, ainsi que leurs interactions et ce en utilisant une approche système. Cette dernière combine généralement des données de type omique à des données épidémiologiques observationnelles pour répondre un objectif fixé. Le but à long terme est de pouvoir utiliser la métabolomique pour reclassifier ces pathologies. Pour cela, il est nécessaire de modéliser les phénotypes des populations à risque, par des approches statistiques/mathématiques. Dans ce contexte, ce projet s’intéresse à la caractérisation du syndrome métabolique (SMet) chez la personne âgée par des méthodes de phénotypages multidimensionnelles (métabolomique, lipidomique, phénotypique, nutritionnelle...). Différents sous-objectifs bio-informatiques ont été définis pour parvenir à cette fin. Ils concernent d’une part la prise en charge et la gestion de larges volumes de données complexes (métabolomique/lipidomique et épidémiologique), et d’autre part, des aspects d’extraction de connaissance à partir de ces données multidimensionnelles, dans un processus multi étapes et itératif. Sur le plan bio-informatique, ce projet a tout d’abord permis la création d’une base de données de biomarqueurs du SMet issus de la littérature. Il a également permis la mise en place d’un cahier des charges pour la gestion des données des futurs projets de métabolomique. Par la suite, un workflow complet et reproductible, d’extraction de connaissance a été développé, visant à extraire une signature (ensemble de biomarqueurs) à partir de données métabolomiques/lipidomiques non ciblées multi-plateformes. Il a inclus le développement d’un outil de filtration des corrélations analytiques rencontrées en métabolomique lors de la génération des données ; la mise en place d’une stratégie de sélection de variables utilisant différents modèles statistiques afin d’arriver à proposer une signature du SMet chez la personne âgée ; ou encore la mise en oeuvre d’outils bio-informatiques permettant d’aller plus loin dans l’interprétation biologique des données à travers la visualisation dans des réseaux métaboliques. Enfin, une démarche semblable a été mise en place pour modéliser le spectre phénotypique du SMet. En particulier, elle a consisté à étudier les potentiels sous-phénotypes du SMet pour tenter de proposer une reclassification moléculaire des individus basée sur les données métabolomiques.