Thèse soutenue

Accroître les performances des systèmes d'élevages de chevaux de selle par la mixité avec des bovins allaitants en zones herbagères.

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Auteur / Autrice : Louise Forteau
Direction : Bertrand Dumont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Gestion de l'Environnement
Date : Soutenance le 19/12/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut National de la Recherche Agronomique (France). Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme)
Jury : Président / Présidente : Laurent Rieutort
Examinateurs / Examinatrices : Marion Cressent, Stéphane Ingrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Maryline Boval, Magali Jouven

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La diversité d’espèces animales est vue comme un levier permettant de limiter le recours aux intrants au sein des systèmes d’élevage herbagers. Ce travail de thèse est basé sur des enquêtes en élevages spécialisés de chevaux de selle et en élevages mixtes chevaux de selle – bovins allaitants dans deux zones herbagères françaises. Il a pour but de comparer leurs pratiques de valorisation de l’herbe, de gestion du parasitisme gastro-intestinal et leur organisation du travail. Les exploitations mixtes enquêtées sont en moyenne plus grandes que les exploitations spécialisées équines. Dans les piémonts nord du Massif central, les élevages mixtes présentent un chargement global plus élevé et achètent moins de fourrages que les élevages spécialisés. La part de surfaces pâturées alternativement par les bovins, production prioritaire dans cette région, puis par les équins est élevée. En Normandie où les chevaux sont de meilleure valeur génétique, le chargement global est identique entre les deux types de systèmes. Seules les parcelles pâturées alternativement par les équins puis par les bovins (<10% de la surface totale pâturée) sont davantage chargées que les autres modalités de pâturage. Le recours au gyrobroyage y est plus faible, de même que dans les parcelles pâturées simultanément par les deux espèces. Des coproscopies réalisées sur des jeunes chevaux du Massif Central montrent que ceux conduits en pâturage mixte avec des bovins excrètent deux fois moins d’œufs de strongles que ceux conduits en systèmes spécialisés. Le recours aux anthelminthiques pourrait être diminué dans les élevages mixtes grâce à l’effet dilution du parasitisme équin par les bovins, alors qu’à l’heure actuelle, les traitements restent systématiques dans tous les élevages enquêtés. Le travail d’astreinte lié à l’élevage des chevaux de selle est élevé, en particulier parce que la valorisation du jeune cheval est effectuée individuellement. L’atelier bovin allaitant n’a que peu d’effet sur la charge et l’organisation du travail. Le travail n’apparaît donc pas comme un facteur limitant de la mixité entre les deux espèces. Le lien entre l’analyse des pratiques, l’organisation du travail et le bilan économique des exploitations reste à consolider.