Thèse soutenue

Ecrire la mémoire : littérature chinoise globale en polyglossie

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Auteur / Autrice : Martina Codeluppi
Direction : Yinde ZhangNicoletta Pesaro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 06/07/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Università Ca' Foscari Venezia (Venise, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Philippe Daros
Examinateurs / Examinatrices : Yinde Zhang, Nicoletta Pesaro, Philippe Daros, Barbara Leonesi, Monika Gänssbauer
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Leonesi, Monika Gänssbauer

Résumé

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Cette thèse vise à examiner la représentation des mémoires fictionnelles dans le cadre global de la littérature chinoise contemporaine, en montrant l’influence du déplacement et du translinguisme sur les œuvres des auteurs qui écrivent soit de la Chine continentale soit d’outre-mer, et qui s’expriment à travers des langues différentes. Les quatre romans Zha gen (Prendre racine) par Han Dong, Balzac et la petite tailleuse chinoise par Dai Sijie, The Crazed (La démence du sage) par Ha Jin et Rou zhi tu (Beijing Coma) par Ma Jian seront comparés en tant qu’images des mémoires individuelles de la Révolution Culturelle et du mouvement pour la démocratie qui a eu lieu à Tian’anmen en 1989. Dans la première partie, nous discuterons les nouvelles approches théoriques qui configurent la littérature chinoise contemporaine comme une entité polyglossique et déterritorialisée. Dans la deuxième partie, nous nous concentrerons sur deux exemples d’autofiction, à savoir Zha gen et Balzac et la petite tailleuse chinoise, en comparant leur représentation du temps figuré comme une évolution identitaire de l’individu. Dans la troisième partie, nous analyserons les deux romans The Crazed et Rou zhi tu, en mettant en évidence le caractère spatial de la mémoire, transposé en forme de témoignage fictionnel. Finalement, dans la quatrième partie, nous explorerons les interactions entre la littérature chinoise et la littérature mondiale, en plaçant les cas analysés dans une perspective translinguistique. À travers la comparaison entre les versions chinoise, anglaise et française des romans, nous montrerons comment les mémoires déterritorialisées sont modulées par la traduction et l’autotraduction.