Thèse soutenue

Survenue du paludisme pendant la grossesse et retard de croissance intra-utérin en Afrique

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Auteur / Autrice : Manfred Mario Kokou Accrombessi
Direction : Michel CotValérie Briand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 27/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mère et enfant en milieu tropical : pathogènes, système de santé et transition épidémiologique (Paris ; 2010-...)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Carrat
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Heude, Valériane Leroy, Achille Massougbodji
Rapporteurs / Rapporteuses : Raquel González, Renaud Becquet

Résumé

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En Afrique sub-Saharienne, les mesures préventives contre le paludisme pendant la grossesse ne sont mises en place qu'à partir du 2ème trimestre de la grossesse, laissant les femmes insuffisamment voire non protégées lors du 1er trimestre. Pourtant certaines études ont montré que les infections palustres survenant avant la 20ème semaine pourraient être délétères pour la santé de la mère et du fœtus. L'objectif de cette thèse était de décrire la prévalence des infections palustres au cours de la grossesse, notamment au 1er trimestre, et d'en évaluer les effets sur la morbidité de l'enfant à la naissance et sur la santé maternelle. Une cohorte de 411 femmes enceintes a été suivie depuis la période pré-conceptionnelle jusqu'à l'accouchement dans le sud du Bénin. L'infection palustre était dépistée mensuellement en utilisant une goutte épaisse. Nous avons montré que les infections palustres étaient plus fréquentes au 1er trimestre que pendant la période pré-conceptionnelle et aux 2ème et 3ème trimestres de grossesse. Les infections du 1er trimestre avaient un effet direct significatif sur le risque d'anémie en fin de grossesse. En revanche, aucune association directe n'a été mise en évidence entre la survenue d'une infection au 1er trimestre et le faible poids de naissance, la prématurité et le retard de croissance intra-utérin. Toutefois, les infectées de façon répétée au cours de la grossesse, avec une première infection au 1er trimestre, étaient significativement plus à risque de faibles poids de naissance. Les stratégies de prévention de paludisme devraient débuter dès le début de la grossesse, en complément aux mesures préventives existantes.