Thèse soutenue

Jean le Long et la traduction du "Liber peregrinationis" de Riccold de Monte di Croce

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Auteur / Autrice : Marco Robecchi
Direction : Sylvie Lefèvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 12/05/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Università degli studi (Vérone, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Etudes et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Alvaro Barbieri
Examinateurs / Examinatrices : Alvise Andreose, Christine Gadrat-Ouerfelli, Laura Minervini

Résumé

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En 1351 le moine bénédictin Jean le Long d’Ypres, abbé de Saint-Bertin en Saint-Omer, a traduit du latin en français six œuvres concernant les voyages et la connaissance de l’Orient (Hayton, Odorico da Pordenone, Wilhelm von Boldensele, Lettres de Togon Temür, De statu). Nous avons choisi d’étudier et d’éditer la traduction du Liber peregrinationis de Riccold de Monte di Croce, frère dominicain de Florence qui a visité la Terre Sainte, la Turquie, l’Arménie et a vécu à Bagdad entre 1288 et 1300. Dans la première partie nous avons étudié le texte latin, sa diffusion manuscrite et sa réception, ainsi que les deux traductions italiennes du 14e s. Ensuite, le texte français a retenu notre attention. La traduction a été transmise par six manuscrits et un imprimé, qui conservent également les autres cinq traductions de Jean le Long. L’étude des questions textuelles et de la diffusion manuscrite montrent deux voies de diffusion : l’une qui semble avoir circulé parmi la bourgeoisie picarde, l’autre qui a intéressé la haute aristocratie française (Jean sans Peur, Jean de Berry, Charles d’Orléans ; l’un de ces manuscrits contient en outre le Roman de Mélusine de Jean d’Arras). L’analyse linguistique, les questions traductiologiques et l’étude du lexique (régionalismes, orientalismes et mots rares) de l’auteur montrent bien son travail de « mise en roman » de ces textes, opération qui semble annoncer le Livre des merveilles de Jean de Mandeville de 1356. Nous avons donc proposé l’édition critique du texte français avec la source latine en face, suivi par un apparat des variantes et un glossaire.