Thèse soutenue

Savoirs et prismes de l'Indigène : littérature, muséologie et arts visuels de la zone pacifique à l'ère contemporaine

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Auteur / Autrice : Laura Singeot
Direction : Françoise Kral
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures anglaises et anglo-saxonnes
Date : Soutenance le 23/11/2018
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Anglophones (2008-.... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Martine Piquet
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Kral, Martine Piquet, Nicolas Bancel, Claire Bazin, Jean-Jacques Lecercle
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Piquet, Nicolas Bancel

Résumé

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Le but de cette étude est de démontrer que dans le monde « globalisé » tel qu’il l’est aujourd’hui, le développement des savoirs et des écritures indigènes dans la deuxième moitié du XXe siècle a favorisé l’émergence d’une construction cognitive plus tant indigène qu’exogène non-ethnocentrée. Il convient davantage de rechercher une nouvelle approche fondée sur les études littéraires pour analyser ce corpus de récits d’exploration déjà largement étudié par les historiens. Cette nouvelle direction a pour but de faire émerger un prisme qui puisse faire dialoguer toutes ces disciplines et ces notions : il se trouve que c’est la textualité qui va permettre la mise en relation de ces thématiques de façon critique. En effet, dans les récits d’explorateurs, c’est le point de non-subjectivation et d’objectivation du monde qui a fait que l’Indigène y a été construit comme objet par cette textualité. Ainsi, faire le diagnostic de cet accès « marqué » à la subjectivation amène à en retracer la généalogie dans les œuvres littéraires et artistiques ‒ toutes en tant que « narratives » ‒ mais aussi les textes fondateurs afférents à ces contacts coloniaux. Le savoir sur l’Indigène construit à cette époque laisse entrevoir des savoir de l’Indigène, ou plutôt des savoirs créés à partir de la reconsidération de l’Indigénéité, non plus comme caractéristique intrinsèque de l’Indigène, mais comme lieu privilégié de la construction de sa subjectivité et de son identité. L’Indigénéité conçue désormais comme prisme et repensée par le biais de la textualité va servir à mettre en lumière les nouvelles relations qui se tissent au gré de mouvements culturels, qui sont eux-mêmes redéfinis selon leur endogénéité et exogénéité.