Thèse soutenue

Renaissance" à Montpellier et "refondation" à Pereira : invocations mythiques et conceptions du temps dans des opérations d'urbanisme en France et en Colombie

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Auteur / Autrice : Jose Gregorio Hernandez Pulgarin
Direction : Jérôme Monnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
Date : Soutenance le 16/02/2017
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Dubois
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Monnet, Anne Jarrigeon, Angela Giglia

Résumé

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Montpellier en France et Pereira en Colombie sont deux villes intermédiaires où se sont réalisées depuis la fin du XXe siècle des opérations d’urbanisme d’une grande envergure. À Montpellier, l’opération de développement urbain Port Marianne, et à Pereira, l’opération de rénovation urbaine Ciudad Victoria, se sont construites dans le but de résoudre certains problèmes en matière d’urbanisme mais aussi avec l’espoir de transformer radicalement l’économie des villes. Dans cette thèse, je propose d’analyser la manière dont ces opérations sont présentées comme légitimes par ceux qui construisent la ville matériellement à partir de représentations, les concepteurs de la ville : les élus, les techniciens à l’urbanisme, les architectes, la presse, etc. Or, je ne m’occupe pas des raisons techniques, économiques ou politiques, mais d’analyser certains dispositifs culturels qui sont mobilisés afin de montrer ces opérations comme nécessaires, voire indispensables. Ces dispositifs culturels abordés sont de deux types. D’un côté, apparaissent les discours de nature mythique, idéologique et identitaire qui sont mobilisés pour montrer que les opérations doivent se réaliser. Ainsi, par exemple, une opération peut être conçue comme la source d’une redéfinition de l’identité des villes qui est en accord avec les attentes idéologiques d’attractivité ou de compétitivité entre elles-mêmes. D’un autre côté, j’analyse les conceptions du temps passé, présent et futur, les temporalités, qui sont présentées discursivement comme des sources de légitimité des opérations. Ainsi, certaines notions temporelles comme celles de tradition, de crise de la ville, de développement, de progrès ou de modernité sont mises en récit par les concepteurs des villes afin de montrer que les opérations doivent se réaliser, car elles sont inscrites dans le sens du temps des villes et répondent aux attentes de développement. La comparaison des fictions opératoires, créées par les discours concernant ces dispositifs de légitimation culturelle et temporelle, est réalisée en recourant à une perspective plutôt anthropologique au niveau des outils d’analyse et en incluant une perspective méthodologique éclectique