Thèse soutenue

Agentivité et accompagnement : (se) former à la disponibilité en mode « Auto » et « Transe ». Analyse du discours de deux professionnels et deux bénévoles formateurs en Français Langue Étrangère auprès de public Émigré/Immigré.

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Auteur / Autrice : Lala Ramilison Managau
Direction : Frédérique Lerbet-SéréniCécile Goï
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éduction
Date : Soutenance le 04/12/2017
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Cécile Goï

Résumé

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D’une problématique dont l’inscription s’oriente sur le processus lié à l’appréhension d’une puissance formative, cette recherche, menée sur les formateurs du Français Langue Étrangère, d’intégration et d’insertion, est à l’épreuve de sa contribution à une formation à la disponibilité, en écho aux enjeux de l’accueil de l’altérité que le projet démocratique ceint. Nous supputons que la donation de sens, à décrypter à travers l’expérience de la narration de soi, comme expérience dialogique de la pratique professionnelle, concourt à l’élucidation de cette puissance d’agir, dont le motif est l’autonomie formante. Le montage théorique invite à circonscrire le contexte de ces formateurs. La vocation y est heurtée par un mal de reconnaissance que les injonctions d’autonomie des cordées managériales accentuent. De cela, une ouverture à une théorisation de l’agent, approchée par l’agentivité, permet, à travers la trilogie qu’est l’épreuve, le déséquilibre et la transgression, de se rapprocher de cette autonomie formante recelée dans la puissance d’agir, notamment, ici pour nous, dans les taches d’accompagnement. Puis de la piste d’une formation en mode « Auto » et « Transe », comme voie transitique et sacrale en faveur d’une disponibilité que l’autorité mystérieuse insuffle, l’autonomie formante s’adjoint à une puissance de l’intérieur (in-puissance).Le cadre épistémologique de la recherche, empruntant le chemin de la complexité et du paradoxe, s’affilie à celui de la phénoménologique. Comme il s’agit d’éclairer des portées de l’expérience, l’approche méthodologique axe sa démarche sur la personne. Ainsi le corpus du terrain est constitué de quatre entretiens non-directifs. Ils sont formateurs dans une structure agréée pour la formation/accompagnement d’émigrés/immigrés dans l’apprentissage de la langue. Deux d’entre eux sont bénévoles, et les deux autres des professionnels. A travers les volets de surface, médian et de profondeur des analyses, les résultats de recherche mettent en exergue les articulations individu/collectif et celles de la singularité/Pluralité dans l’approche du processus de la puissance d’agir issue de la donation de sens et de l’expérience de la narration de l’expérience. Enfin, par le concept d’institution et les imbrications tirées des inter-trans-co-relationnelles, la tentative de totémisation proposée esquisse l’archétype de la singularité et parle de l’Art de se former. Dans la continuité, la modélisation de « L’Ailleurs » avancée suit le mouvement de l’agentivité au nom d’une double disponibilité, la disponibilité à soi et celle à l’autre.