Les actes de culte en Grèce : de l’époque mycénienne à la fin de l’époque archaïque
Auteur / Autrice : | Karine Rivière |
Direction : | Marie-Françoise Boussac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et archéologie des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 09/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Madeleine Jost |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Françoise Boussac, Madeleine Jost, Sandrine Huber, Francis Prost, Aléxandros I. Mazarákis Ainián, Julien Zurbach | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Huber, Francis Prost |
Résumé
Depuis les travaux fondateurs de M. Nilsson, on admet que les cultes grecs de l’époque archaïque héritent des pratiques rituelles des Mycéniens. Pendant toute la période qui s’étend du XIIIe au début du Ve siècle, et au delà, sont surtout consacrées par dépôt, par crémation, et par libation, des denrées issues des travaux des hommes, animaux domestiques, végétaux cultivés et liquides provenant de l’agriculture et de l’élevage. Des évolutions majeures affectent cependant l’organisation de la vie religieuse au cours de ces huit siècles ayant connu des crises, des changements de régime, des déplacements de population importants. Il ne convient cependant pas nécessairement d’opposer les aspects statiques et dynamiques : même les héritages les plus anciens ont progressivement été adaptés aux contextes nouveaux, et c’est particulièrement vrai de ceux qui concernent les consécrations d’offrandes alimentaires. Parce qu’elles s’articulent avec les besoins essentiels de l’homme comme « animal politique » autant qu’elles s’en détachent, ces dernières focalisent l’attention du chercheur sur ce que les actes de culte disent de la place du sacré dans les sociétés grecques en mutation. De l’époque mycénienne à la fin de l’époque archaïque les pratiques religieuses sont des enjeux de pouvoir. La répartition des prérogatives au cours des cérémonies, la définition d’un corpus de denrées jugées adéquates pour les consécrations, et la possibilité, ou non, de partager avec le divin, reflètent et cimentent l’organisation socio-politique des communautés. Si les accidents de la vie religieuse accompagnent ceux de la vie sociale et politique, ils témoignent aussi de l’évolution des mentalités. Propice au développement de la science et de la philosophie, l’époque archaïque a particulièrement favorisé les questionnements sur la pratique des cultes, et les réflexions sur la construction d’un espace sacré singulier.