Inhibition cognitive et fonction sensorimotrice : d'une mise à l'épreuve méthodologique à l'exploration des interactions liés au vieillissement
Auteur / Autrice : | Justine Magnard |
Direction : | Gilles Berrut, Thibault Deschamps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 27/09/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COUME : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Motricité, Interactions, Performance (Nantes) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Jacques Temprado |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Allain, Christophe Cornu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Liliane Borel, Fabienne Collette |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’inhibition cognitive est caractérisée par de multiples processus spécifiques. Il est possible de distinguer une inhibition dite perceptive (IP), chargée de supprimer les stimuli non-pertinents, d’une inhibition dite motrice (IM), responsable de la suppression des réponses inadaptées à la tâche. Dans ce cadre, cette thèse a mis à l’épreuve deux questionnements centrés sur l’IP et l’IM, évaluées via les tâches de temps de réaction de choix de Nassauer & Halperin (2003). Le premier questionnement (3 études / 200 sujets) testait la robustesse des résultats originaux soutenant la distinction théorique des processus d’IP et d’IM. Quelle que soit la complexité expérimentale testée (assis vs. debout, réponse manuelle vs. podale, avec vs. sans vibrations localisées), les résultats ont soutenu cette distinction IP vs. IM chez le jeune adulte. Le second questionnement (3 études / 100 sujets) interrogeait le rôle suggéré de l’IP chez l’adulte âgé dans le processus d’intégration des informations proprioceptives nécessaires aux régulations posturales. Malgré de moindres performances inhibitrices en configuration posturale statique ou dynamique, les résultats n’ont pas attesté chez l’adulte âgé d’un contrôle inhibiteur spécifique de la perturbation proprioceptive imposée (i.e vibrations). L’interprétation de ces résultats s’articule autour des modifications avérées de la sensibilité proprioceptive avec l’âge et de la charge attentionnelle associée aux tâches testées. Cette thèse ouvre des perspectives théoriques et cliniques qui permettraient une meilleure appréhension de ces processus d’IP et d’IM, notamment en ce qui concerne l’effet de l’âge sur la distinction de ces capacités inhibitrices spécifiques.