Thèse soutenue

L’évolution de la croute continentale vue par le zircon, résultats et limites de l’approche à partir de l’exemple du Massif Central français

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Simon Couzinié
Direction : Jean-François MoyenGary Stevens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre
Date : Soutenance le 03/11/2017
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Universiteit Stellenbosch (Afrique du Sud)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Laboratoire Magmas et Volcans
Jury : Président / Présidente : Christian Teyssier
Examinateurs / Examinatrices : Gary Stevens, Craig Storey, Véronique Gardien
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Teyssier, Craig Storey

Résumé

FR  |  
EN

La formation de la croute continentale est une des conséquences majeures de la différenciation de la Terre. Les avancées récentes dans la compréhension de ce phénomène résultent de l’amélioration des techniques analytiques permettant la mesure in situ des compositions isotopiques en U-Pb-Hf-O de grains de zircon, minéral abondant dans les roches crustales. Cette étude reconstitue l’histoire du segment de croute affleurant dans l’est du Massif Central français (MCF), portion de la chaine Varisque d’Europe de l’Ouest, dans le but d’évaluer les limites d’utilisation des zircons pour retracer l’évolution crustale. L’origine et la signification géodynamique des principales unités lithologiques du MCF ont été étudiées en combinant les approches classiques de la pétrologie avec des données isotopiques U-Pb-Hf-O acquises sur zircon. Deux incohérences majeures existent entre nos résultats et les conclusions tirées de l’étude des zircons considérés hors de leur contexte pétrologique, approche généralement suivie pour analyser l’évolution crustale. Les âges modèles calculés à partir des données Hf suggèrent une importante croissance crustale au Mésoproterozoique dans le MCF, en contradiction avec le fait que 60% de la croute locale soit d’âge Néoproterozoïque. De plus, 5 à 10% de la croute du MCF a été formée durant l’orogènese Varisque sans que cela ne soit enregistré par le zircon. Dans les deux cas, ces incohérences résultent du caractère hybride des signatures isotopiques portées par les zircons. Celles-ci ne peuvent être correctement détectées et interprétées qu’en disposant de données pétrologiques complémentaires sur les roches contenant les grains analysés