Cléricalisme et anticléricalismes à Lyon, de la Commune à la Première Guerre mondiale (1870-1914)
Auteur / Autrice : | Joseph-Michel Charlas |
Direction : | Jean-Dominique Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire mention histoire religieuse, politique et culturelle |
Date : | Soutenance le 23/10/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Sorrel |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Dominique Durand, Christian Sorrel, Jacques-Olivier Boudon, Catherine Maurer, Jacqueline Lalouette, Daniel Moulinet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques-Olivier Boudon, Catherine Maurer |
Résumé
Les quarante-cinq premières années de la Troisième République se caractérisent par une politique de laïcisation touchant de nombreux domaines, à commencer par l’éducation, politique qui culmine en 1905 avec la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat. La ville de Lyon, qui avait connu durant les deux premiers tiers du XIXème siècle une renaissance particulièrement forte du catholicisme, se manifestant par la création d’œuvres dynamiques, se voit confrontée en retour à une vague particulièrement puissante d’anticléricalisme. La confrontation des deux groupes idéologiquement opposés, que l’on peut nommer « clérical » et « anticlérical », détermine toute une succession de crises, d’accalmies, de recompositions, dont les spécificités lyonnaises ne pas toujours liées à celles du contexte national. Dans ses aspects concrets, cette lutte n’est pas perçue de la même façon chez tous ceux qui se rassemblent autour de l'étiquette « anticléricale » : les ouvriers de la Guillotière n’ont pas les mêmes griefs à formuler contre le clergé que les radicaux du « Comité de la rue de Grôlée ». Néanmoins, autant l’anticléricalisme reste assez simple à définir, autant le cléricalisme se révèle plus difficile à appréhender : il dépend d’abord du regard de l’autre, notamment de l’anticlérical. Les diverses manifestations de défense religieuse d’un catholicisme qui se perçoit alors volontiers comme une citadelle assiégée, les multiples attaques contre le clergé, voire contre la religion, des hommes au pouvoir, s’inscrivent à Lyon, sur la longue durée, dans le droit fil d’une série de luttes, d’insurrections et de répressions, dont chaque camp revendique - ou non - la postérité idéologique.