Thèse soutenue

L’expérience infirmière en psychiatrie et santé mentale : enquête sur les dynamiques de professionnalisation et de construction du rapport au métier

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Auteur / Autrice : Julien de Miribel
Direction : Patricia Champy-Remoussenard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 05/12/2017
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Christophe Niewiadomski
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Champy-Remoussenard, Christophe Niewiadomski, Thierry Piot, Christine Mias, Joris Thievenaz
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Piot, Christine Mias

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche traite des préoccupations de professionnalisation des infirmiers en psychiatrie et santé mentale. Elle s’inscrit dans un contexte commandité via sa mise en œuvre en convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE). Commanditaire de ce travail, l’établissement public de santé mentale Lille-Métropole a développé un dispositif dit de « professionnalisation et tutorat » pour compléter une formation initiale jugée insuffisante après que le diplôme d’infirmier de secteur psychiatrique, et la formation y conduisant, aient été supprimés en 1992. La portée de ce dispositif est analysée à trois échelles, à partir d’une démarche compréhensive. D’abord, celle de son inscription dans l’évolution historico-culturelle du groupe professionnel. Ensuite, celle des acteurs mobilisés pour son fonctionnement. Enfin, celui de son appropriation par les néo-infirmiers destinataires de ce travail éducatif institué par le dispositif. Il est montré que le dispositif exprime une intention de (re)professionnalisation du groupe social par l’institution d’une relation entre travail et formation. Celle-ci est mobilisée comme axe analytique permettant d’examiner comment, dans l’expérience des néo-infirmiers, se construit le rapport au métier. La question de la violence en psychiatrie est aussi examinée à l’aune de cette relation pour étudier la manière dont elle est prise en compte dans les pratiques infirmières. Enfin, le caractère commandité de cette recherche la positionne dans un système d’attentes à plusieurs niveaux. Le chercheur est alors conduit à penser son implication et lui donner une dimension interventionniste, ceci par la formation de certains acteurs du terrain.