Thèse soutenue

L'extension virtuelle de la "maison-des-hommes" : étude des récurrences et variations au modèle classique d'appréhension et de construction de la masculinité, au vu des spécificités d'un media dématérialisant et d'un contexte de convergence culturelle

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Auteur / Autrice : Matthieu Piganiol
Direction : Daniel Welzer-Lang
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 23/06/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Pascal Lardellier
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Welzer-Lang, Christine Castelain-Meunier, Gilles Tremblay, Anne Sauvageot
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Castelain-Meunier, Gilles Tremblay

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un contexte de convergence culturelle et médiatique, nous proposons d'aborder la culture de l'internet sous l'angle de ses figures épistémiques de hacker, gamer et geek. C'est dans l'entrelacs de l'historiographie du web que ces dernières se lient entre elles et à des registres d'actions et de pratiques qui donnent sens au social sur le réseau. Des matrices idéelles qui réifient un monde social de savoir-cultures, de savoirs-techniques et de savoirs-être dans un espace-temps dématérialisant. Dans une ligne de tension entre l'imaginaire et le réel, l'acteur se produit lui-même sujet. Entre mobilité et motilité, les identités s'ajustent, s'indexent voire se distancient. Ainsi s'énonce l'archétype utopique du cyborg, dans lequel l'individu se désincarne dans la machine. Mais malgré l'idéal de développement en puissance, libérés des cadres injonctifs, coercitifs et régulateurs du monde matériel, les enjeux sociaux ne se nivellent pas pour autant. Les systèmes et biais de reproduction demeurent nombreux. Parmi eux, nous avons fait de la surreprésentation masculine l'angle d'approche de notre travail. Résistantes structurellement au changement et à toute forme d'exogénose sociale, ces communautés réifiantes du web reproduisent une structure de genre dans les atavismes de l'ancien monde, tel que décrit dans le concept sociologique de maison-des hommes. Entre récurrences et particularismes, notre projet théorique tend, d'une part, à ceindre et identifier ces communautés pour, dans un second temps, en étudier l'androcentrisme statistique. Notre approche est celle de l'ethnographie du virtuel, nos cadres théoriques sont ceux de la sociologie du genre, de la sociologie des médias et de la sociologie critique.