L'impossible rature de la présence ou la spatialité du néant : l'apport du "non-lieu" chez Sohravardî
Auteur / Autrice : | Riyad Dookhy |
Direction : | Gérard Bensussan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/07/2016 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Ali Benmakhlouf |
Examinateurs / Examinatrices : Yannick Courtel, Joseph Cohen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ali Benmakhlouf, Catherine König-Pralong |
Mots clés
Résumé
Le Dasein ne pourra jamais « être » son « là ». Une telle remarque pourra surprendre. Toutefois, dès lors que la totalité ou la plénitude d'un « là » soient pensées, ce dernier se révèle transi de néant. Or, parler du néant implique une méthode propre, car c’est l’absence de tout « phénomène ». Devons-nous plutôt, et « déjà », constater la mort de la phénoménologie, son incapacité de « dire » ce qui est radicalement « sans » phénomène, même à entendre ce qu’elle nous aura enseigné ? C'est alors une Méthode du Néant qui se « donne » – ou plutôt « qui se sera déjà donnée », maintenant, comme dans l’Histoire – comme reste irréductible, têtu et tenace. Ce Néant implique qu’il est tant sans « temporalité » que sans « spatialité ». Il nous importe, par conséquent, de pouvoir « penser » le « non-lieu » et d’entendre à nouveaux frais ce que l’histoire nous en informe, notamment dans la pensée de Sohravardî. Le paradoxe est que cette histoire est peut-être elle-même hors histoire.