Thèse soutenue

Traitement cognitif des métaphores et de l’ironie verbale : étude comportementale et substrats neuronaux

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Auteur / Autrice : Alexandre Obert
Direction : Stéphanie Cailliès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 08/11/2016
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (C2S) - Laboratoire de psychologie Cognition Santé Socialisation
Jury : Président / Présidente : Ira A. Noveck
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Cailliès, Grégory Simon, Fabien Gierski
Rapporteurs / Rapporteuses : Maud Champagne-Lavau

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de cette thèse était d’explorer les bases cognitives et cérébrales des processus de compréhension du langage figuré via l’utilisation d’outils de neuroimagerie (EEG et IRMf). Nous nous sommes particulièrement intéressés aux processus inférentiels sémantiques et pragmatiques. Afin de mieux les cerner, nous avons étudié la compréhension de la métaphore verbale nouvelle (« catapulter ses paroles ») et de l’ironie verbale (« Il est détesté de tous. Cet homme est très populaire. »). Ce choix repose sur l’hypothèse selon laquelle chacune de ces figures sollicite spécifiquement un type de processus inférentiel ; de nature sémantique pour la métaphore et pragmatique pour l’ironie. Conformément à cette hypothèse, nos résultats indiquent que la compréhension des métaphores verbales nouvelles se fonde sur des processus de recherche et d’intégration d’informations sémantiques, supportant l’hypothèse d’un traitement séquentiel. L’examen des bases cérébrales du traitement de ces expressions précédées d’un contexte a mis en évidence des régions cérébrales postérieures, suggérant la mise en œuvre d’un processus de manipulation conceptuelle. Concernant le traitement de l’ironie, nous avons observé un processus tardif d’intégration d’informations plus important pour les énoncés ironiques comparés aux énoncés littéraux, suggérant un traitement pragmatique plus difficile. Enfin, nous avons mis en évidence un réseau fronto-temporal bilatéral lors du traitement de l’ironie, dont une part serait sensible au contraste entre le contexte et l’énoncé et à l’humour des énoncés. Nos résultats sont confrontés aux théories psycholinguistiques et cognitives du traitement du langage figuré.