L’écriture épique chez Claudien : préserver l’épopée au IVe siècle ap. J.-C.
Auteur / Autrice : | Delphine Meunier |
Direction : | Vincent Zarini, Jean-Louis Charlet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance le 19/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
: Aix-Marseille Université (2012-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Franchet d'Espèrey |
Examinateurs / Examinatrices : Franca Ela Consolino, Benjamin Goldlust, François Ploton-Nicollet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’influence du genre épique se manifeste à travers plusieurs biais dans l’œuvre, apparemment hétérogène, de Claudien. Le poète se présente clairement comme uates, héritier d’Homère, d’Ennius et de Virgile – mais revendique une matière historique et non plus mythologique. La langue témoigne également d’une forte influence du genre épique, que ce soit dans le lexique ou l’emploi de la comparaison homérique. La reprise de motifs, parfois déformés ou renouvelés, confirme cette influence : thème guerrier, songes, présages, prodiges, prophéties, jeux… Si la morale héroïque est plus malmenée, concurrencée par les valeurs chrétiennes, l’univers épique se trouve encore actualisé à travers les figures divines et mythologiques qu’on peut appréhender au moyen d’une lecture typologique. La somme de ces éléments formels est au service d’un propos épique, poétique et politique, célébrant Roma aeterna et Natura. Il apparaît ainsi que l’écriture épique est le dénominateur commun à l’ensemble du corpus, et que les carmina maiora méritent d’être considérés comme une épopée politique.