Thèse soutenue

La pédagogie de la vision : usages de la photographie dans la recherche artistique entre 1917 et 1933

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alice Gerosa
Direction : Michel Poivert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Arnauld Pierre
Examinateurs / Examinatrices : Michel Poivert, Elvan Zabunyan
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexander Streitberger

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La thèse propose d'examiner le rôle de la photographie dans la compréhension de l'œuvre d'art en tant qu'expérience de la perception : cet idéal, poussé dans! 'entre-deux-guerres par un élan internationaliste, repose sur la prétendue universalité du modèle psychophysiologique que les arts modernes empruntent aux sciences. Au cours des années vingt, les pédagogies artistiques se définissent alors comme une tentative de rationaliser la gamme des moyens/effets à utiliser dans la construction des travaux. Les photographies des volumes réalisés en cours se révèlent des dispositifs pour prolonger ces enjeux: s'il est impossible d'établir si elles sont de la documentation ou des manifestations en soi d'une intention formelle exercée à travers la photographie, c'est qu'il faut précisément résister à toute tentative de réduction. La thèse propose de considérer cette indistinction inhérente à la compréhension de la photographie au sein de la recherche artistique. La première partie, à travers l'analyse de l'école du Bauhaus, retrace le substrat et la mise en œuvre de la méthode psychophysiologique; c'est sur l'institutionnalisation de celle-ci, que s'attache la deuxième partie à travers l'analyse des écoles Vhutemas et de ! 'institut de Léningrad dirigé par Malevitch. Dès 1925 les élèves manipulent de plus en plus des petits appareils et la dimension poïétique de l'œuvre sur la quelle insiste toute la pédagogie est déplacée dans la prise ou dans les agencements scénographiques et éditoriaux. Si la photographie continue d'être comprise par les artistes comme un procédé de mise en jeu de la perception, au début des années trente les discours la réduisant à un outil de transparence connaissent une large diffusion.