Thèse soutenue

Une étude des atmosphères et des changements de l’atmosphère aux abords de la psychose et du traumatisme : construction de la notion d’Atmosphère par une approche clinique et psychopathologique d’inspiration psychanalytique

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Auteur / Autrice : Guillaume Rebollar
Direction : René Roussillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie (psychopathologie et psychologie cliniques)
Date : Soutenance le 01/12/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique (Bron, Rhône ; 1993-...)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Centre de recherches en psychopathologie et psychologie clinique / CRPPC
Jury : Président / Présidente : Anne Brun
Rapporteurs / Rapporteuses : Karl-Léo Schwering, Bernard Golse

Résumé

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Dans cette thèse, nous investiguons ce que l’on peut entendre, dans le champ de la psychologie clinique d’inspiration psychanalytique, par le terme d’atmosphère, et de ceux d’ambiance ou de climat qui lui sont proches. Cette recherche a été rendue nécessaire afin de parvenir à mieux penser ce que recouvre le phénomène d’atmosphère en séance, notamment lorsque l’on prend en soin des sujets réputés psychotiques ou en situation traumatique. En effet, pour ces patients, c’est souvent à travers une sensation de changement catastrophique d’atmosphère que s’inscrivent en eux les effets des épisodes psychotiques et traumatiques. Au-delà de l’apparence d’un effet pathogène des atmosphères au cours de la rencontre clinique avec ces sujets, nous avons pu observer et analyser que l’atmosphère de la séance pouvait constituer pour les patients une forme représentative de leur vécu de changement subjectif catastrophique. L’atmosphère apparaît alors comme un médium permettant que se reflètent et se répètent les éprouvés traumatiques qui restent en souffrance d’intégration et de symbolisation. Mais la représentation de l’atmosphère n’est pas qu’une formation statique et elle sera également investiguée dans ses fonctions dynamiques, transférentielles et interactionnelles. Par les mouvements des atmosphères, se révèlera une dynamique d’échanges et de contacts relationnels propres aux dimensions originaire et archaïque du psychisme. L’atmosphère implique dans son essence l’effet de présence d’un autre sujet qui ravive d’anciennes traces laissées par les conditions particulières de rencontre avec notre environnement précoce. Dans un cadre thérapeutique, l’atmosphère apparaîtra comme une force d’implication esthésique et affective des différents sujets en présence, qui nous amènera ainsi à ne pas seulement la percevoir comme un cadre-écran statique, mais comme un agent de transformation des expériences traumatiques. En favorisant l’accordage des sujets dans une même tonalité affective et esthesique, elle permettra également que les premières formes du sentiment d’être-avec-l’autre, proches des éprouvés d’être-informe, et que nous qualifions d’identité sensorielle atmosphérique, puissent être modelées et transformées plus harmonieusement.