Le Conseil des bâtiments civils et l’administration de l’architecture publique en France, dans la première moitié du XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Emmanuel Chateau-Dutier |
Direction : | Jean-Michel Leniaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 21/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Lucie K. Morisset |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Leniaud, Lucie K. Morisset, Jean-Philippe Garric, Sabine Frommel, Robert Carvais | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lucie K. Morisset, Jean-Philippe Garric |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À l’issue de la Révolution, la rationalisation de la politique architecturale opérée au moyen d’une centralisation des affaires qui s’appuie sur un découpage administratif très hiérarchique allait permettre, en moins d’un demi-siècle, de fournir aux nouvelles institutions les édifices nécessaires à leur exercice et d’inscrire leur existence symbolique dans le bâti. Comme commission consultative établie auprès du ministre de l’Intérieur en 1795, le Conseil des bâtiments civils fut appelé à se prononcer sur l’ensemble des questions relatives à l’architecture que lui soumettait le ministre. Ses compétences portaient tout autant sur l’examen sous le rapport de l’art de tous les projets d’architecture construits aux frais de l’État que sur des sujets aussi divers que le règlement des honoraires, les alignements de voirie ou la liquidation des sommes dues aux entrepreneurs. Principal outil de la politique architecturale de l’État, le Conseil des bâtiments civils allait être à l’origine d’une pratique encadrée de l’architecture. En commandant l’accès à la commande publique la plus rémunératrice et la plus importante pour la notoriété de l’architecte, et par la normalisation du processus de production architectural, le Conseil et l’administration des bâtiments civils furent à l’origine, selon le mot de Georges Teyssot, d’un véritable « système des bâtiments civils » dont le rôle fut sans doute plus déterminant encore que celui de l’École et de l’Académie des Beaux-Arts dans la première moitié du XIXe siècle.