Le style paradoxal des moralistes classiques : Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère
Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Gallard |
Direction : | Anna Jaubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, Littérature et Civilisation Françaises |
Date : | Soutenance le 10/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Bases, Corpus, Langage (Nice ; 2012-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Geneviève Salvan |
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Salvan, Marc Bonhomme, Stéphane Macé, Claire Badiou-Monferran | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Bonhomme, Stéphane Macé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre travail interroge l’affinité entre une figure – le paradoxe – et le discours sur les mœurs, tel qu’il s’invente et se développe de Montaigne à La Bruyère : il étudie l’appropriation d’un fait de langue et sa requalification en fait de style. La confrontation des théories existantes sur le paradoxe aux exemples de notre corpus fait apparaître la gradualité de la figure, dont la configuration prototypique connaît des réalisations discursives de forme et d’étendue variables, et dont l’étude stylistique implique l’articulation des points de vue microstructural et macrostructural. En promouvant une approche englobante, continuiste et contextualisée des formes de l’écriture paradoxale, nous soulignons la dimension matricielle du paradoxe, sa propension à constituer, pour les textes que nous étudions, un principe générateur, une forme ordonnatrice : l’étymon d’un style. Nous défendons en effet l’idée selon laquelle le paradoxe constitue un lieu commun de la prose moraliste, c'est-à-dire la forme-sens dans laquelle se cristallisent une éthique et une esthétique, un rapport soupçonneux aux vérités admises et aux discours institués. L’examen des différents usages de la figure et des fonctions qui lui sont dévolues nous permet ainsi d’éclairer les soubassements épistémologiques de l’entreprise moraliste.