Thèse soutenue

Poétique de l'extase (France, 1601-1675)

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Auteur / Autrice : Clément Duyck
Direction : Sophie Houdard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 05/12/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Julien Goeury
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Houdard, Julien Goeury, Alain Cantillon, Pierre Antoine Fabre, Agnès Guiderdoni-Bruslé

Résumé

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L’objet de cette thèse est de montrer, dans un corpus français compris entre 1601 et 1675, que l’extase est employée comme la condition du sens de ces discours. La première partie, qui porte sur la fin de l’extase mystique, vise à répondre aux besoins préliminaires d’une définition de l’extase au XVIIe siècle, afin de disposer des outils lexicaux, notionnels et historiques pour mener à bien la recherche poétique. Sont précisés le lexique de l’extase, les conséquences induites par la transformation d’un principe métaphysique en un phénomène humain, et la situation de l’extase face au discernement spirituel qui a abouti à sa faillite. La deuxième partie, qui est consacrée aux récits d’extases, permet de mesurer les conséquences poétiques des premières conclusions, en distinguant la poétique narrative de deux objets qui se trouvent à l’un et l’autre bout des mutations de l’extase au cours du siècle, à savoir l’extase visionnaire dans la Vie de Thérèse d’Avila et l’extase devenue invisible dans les relations spirituelles de Claudine Moine. Ces deux extases sont traitées comme des objets sémiotiques, dont les procédures narratives posent à la narration un problème d’ordre temporel qui a pour effet de faire échec au récit de sainteté que Thérèse d’Avila entend mener, et de rendre impossible dans les écrits de Claudine Moine la conjonction du sujet de l’histoire racontée avec le sujet de la narration. Enfin, la troisième partie traite de l’énonciation de l’extase dans un corpus principalement poétique. Elle isole les figures historiques employées pour représenter une telle énonciation, précise la façon dont l’affectivité extatique s’articule à la parole, et éclaire l’incidence de l’économie affective de sujet extasié sur les modes de figuration objective de l’extase.