Thèse soutenue

Civils et militaires : les aspects culturels de la présence américaine en France, 1944-1967

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : François Doppler-Speranza
Direction : Bernard Genton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 20/11/2015
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs dans l'espace anglophone : représentations, culture, histoire (Strasbourg ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : André Kaenel
Examinateurs / Examinatrices : André Kaenel, Justine Faure
Rapporteurs / Rapporteuses : Gildas Le Voguer, Jean Kempf

Résumé

FR  |  
EN

Notre thèse se donne pour objectif d’examiner la projection culturelle de la présence militaire américaine en France entre 1944 et 1967. Après la Seconde Guerre mondiale, alors que le monde bascule dans la Guerre froide, nul ne sait déterminer l’issue de la confrontation politique et idéologique qui se déroule entre les États-Unis et l’Union Soviétique. En 1949, la France fait partie des pays fondateurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Sa participation à l’organisation internationale entraîne le « grand retour » des soldats américains, les GI, sur le territoire français. Celui-ci s’accompagne d’une politique culturelle inédite, qui se traduit par de nombreuses actions menées tant au niveau institutionnel que sur le terrain des bases militaires. Comment et pourquoi les autorités diplomatiques et militaires s’appliquent-elles à développer une stratégie de promotion de la présence militaire américaine en France ? Quelles formes prennent les campagnes de publicité organisées par les services d’information américains en France (USIS-France), pour développer les rapports entre civiles et militaires ? Quelle image les Français et les Américains se font-ils de cette présence militaire en territoire étranger ? À la lumière d’études journalistiques, archivistiques et de terrain, nous montrons que Washington s’emploie à conduire une politique culturelle « parabelliciste » très maîtrisée. Cette notion, adaptée de la pensée de l’intellectuel français Jacques Ayencourt en 1946, caractérise avec à-propos la politique culturelle américaine conduite de l’arrivée des premiers GI en 1944 jusqu’au départ des derniers bataillons en 1967.