Thèse soutenue

La réception de la figure d’Achille en Italie et à Rome du IVème siècle avant JC au Ier siècle de notre ère

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Auteur / Autrice : Isabelle Perez
Direction : Agnès Rouveret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Vincent Jolivet
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Rouveret, Vincent Jolivet, Valérie Naas, Pascale Ballet
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Jolivet, Valérie Naas

Résumé

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De la céramique italiote du IVe siècle av. J.-C., qui reprend et adapte certains épisodes du cycle d’Achille particulièrement liés à l’univers funéraire (Néréides apportant les armes d’Achille, mort de Troïlos, mort de Penthésilée etc…), en insérant dans les scènes figurées des éléments de la culture locale, au mobilier funéraire étrusque (Tombe François, urnes, sarcophages peints et sculptés), en passant par les miroirs et les cistes prénestines des périodes classiques et hellénistiques, l’existence d’une codification et d’une transmission des schémas iconographiques est clairement visible entre les différentes cultures. Au Ier siècle av. J.-C. et au Ier siècle ap. J.-C., certains épisodes du cycle d’Achille continuent à peupler le répertoire figuré, d’autres disparaissent ne correspondant plus aux nouvelles aspirations des commanditaires et d’autres apparaissent, incarnant des valeurs propres à la culture romaine. A Rome, les sources écrites nous informent sur la présence d’Achille dans la sphère publique (temple de Neptune et Saepta Julia). L’usage de la copie et de la diffusion d’un chef-d’œuvre tel le groupe d’Achille et Chiron, s’insèrent dans une volonté d’imiter l’Urbs, centre du monde méditerranéen. Les peintres renouvellent le répertoire iconographique du cycle d’Achille en créant deux épisodes : la Découverte d’Achille à Skyros et Thétis dans les forges d’Héphaïstos. Ces deux épisodes trouvent un grand succès à Rome (Domus Aurea) et sur les parois des demeures pompéiennes et permettent à la figure d’Achille de se détacher du cycle troyen. Ainsi, le héros grec devient grâce aux adaptations stylistiques et techniques des peintres romains le symbole de la paideia tout en conservant son caractère héroïque