Rendre les armes : le sort des vaincus XVIe-XVIIe siècles
Auteur / Autrice : | Paul Vo-Ha |
Direction : | Nicolas Le Roux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 30/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Martin |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Le Roux, Hervé Drévillon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Cassan, Michèle Virol |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le XVIe siècle est souvent perçu comme un temps de massacres motivés par les haines confessionnelles, une litanie de carnages et d’exactions à laquelle succéderait, à partir des années 1650 une culture de la reddition honorable, une guerre réglée et limitée caractérisée par une nette amélioration du sort des vaincus. Une humanisation de la guerre se donnerait à lire au travers d’une codification des procédures de capitulation et de reddition des places. Ce travail, suivant les pistes ouvertes par l’anthropologie historique, questionne cette vision caractéristique d’une déréalisation de la guerre pour montrer que la reddition honorable émerge précocement et ne constitue jamais qu’un idéal toujours soumis aux intérêts des belligérants. Mobile de la clémence, l’intérêt est également celui de la rigueur. Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, la reddition reste un risque pour l’honneur et la vie des vaincus. Cette histoire de la reddition entend déconstruire le mythe déréalisant de la «guerre en dentelles» pour rappeler que les guerres du règne de Louis XIV ne sont pas le théâtre d’une limitation de la violence.