Thèse soutenue

Etude de couplages croisés directs catalytiques décarboxylants d'acides picoliniques et cinnamiques

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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Rouchet
Direction : Christophe HoarauCédric Schneider
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie. Chimie organique
Date : Soutenance le 29/09/2015
Etablissement(s) : Rouen, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale normande de chimie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Chimie Organique et Bioorganique : Reactivité et Analyse / COBRA
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Christophe Hoarau, Cédric Schneider, Sandrine Piguel, Jacques Rouden, Gérard Cahiez, André B. Charette

Résumé

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La fonctionnalisation des hétéroaromatiques suscite grand intérêt tant en chimie supramoléculaire qu’en chimie pharmaceutique. Parmi les techniques les plus employées, la chimie organométallique catalysée par les métaux de transition est une méthode de choix et apporte depuis plus d’un siècle une contribution majeure notamment depuis l’avènement des couplages croisés. Les défis méthodologiques contemporains reposent en grande partie sur le concept du ‘mieux avec moins’ et visent notamment au développement de couplages croisés directs catalytiques impliquant des liaisons C-CO₂H et C−H avec le souci (i) d’éviter la préparation et/ou l’isolement d’intermédiaires organométalliques hautement réactifs souvent préparés dans des conditions drastiques et/ou sensibles à l’humidité et parfois instables, (ii) de réduire la production massive de sels; (iii) d’éviter les étapes de protection/déprotection des fonctions sensibles aux attaques nucléophiles. Ce travail de thèse s’inscrit dans ce contexte et a pour objectif le développement de nouveaux couplages croisés directs décarboxylants de type CCO₂H/C-X et C-CO₂H/C-H impliquant deux partenaires de couplages inédits, les acides carboxyaziniques N-oxydés et les acides cinnamiques α-méthoxylés, traités dans deux parties distinctes. Un premier travail a conduit au développement d’une méthodologie générale de couplage décarboxylant,catalysée au palladium (0) et assistée par l’argent (I), d’acides quinaldiques et picoliniques N-oxydés ainsi que de l’acide isoquinoline 3-carboxylique avec des halogéno(hétéro)arènes. En effet, bien que le cuivre (I) se soit révélé plus performant par calculs DFT pour conduire l’ipso-décarboxylation-métallation, seul l’argent favorise la catalyse conventionnelle coopérative Pd(0)/Ag(I) assurant la sélectivité en lieu et place de la fonction acide carboxylique. Ayant montré un large spectre de réactivité, la méthodologie tolère en particulier la présence de substituants sur le noyau azinique. Elle représente également une alternative synthétique à l’arylation directe de la liaison C−H des azines N-oxydées pour accéder aux azines 2-hétéroarylées ainsi qu’aux pyridines 2,5-disubstituées et aux isoquinoléïnes 3-arylées. Comme application, une approche modulable et flexible a été développée pour la synthèse d’une isoquinoline fonctionnalisée en position 1 et 3 connue comme agent antitumoral. Le second travail a porté sur la mise au point des premiers couplages croisés décarboxylants oxydants de type CCO₂H/C−H pallado-catalysés et assistés par le cuivre (II) d’acides cinnamiques α-méthoxylés sur une large gamme d’hétérocycles pour conduire à la formation stérécontrollée d’éthers d’enol héteroarylés en position géminale. L’introduction directe et inédite de la fonction éther vient enrichir le panel des méthodologies de fonctionnalisation des liaisons C−H des hétérocycles. Leur haut potentiel d’aménagement fonctionnel permet de diversifier consécutivement et très largement la nature de la fonctionnalisation pour accéder en particulier aux hétéroarylalkyl cétones et aux alcènes poly-fonctionnalisés.