Thèse soutenue

L'allocation des efforts de lutte contre la pollution d'une rivière : équité, incitations et mécanismes

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Auteur / Autrice : Jonathan Masson
Direction : Morgane ChevéRonan CongarVincent Merlin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Rouen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale économie-gestion Normandie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Economie Rouen Normandie (Rouen ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Yolande Hiriart
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvain Béal, Charles Figuières

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans ce travail, nous abordons la question du financement de la lutte contre la pollution des cours d'eau causés par les rejets d'effluents des riverains. L'utilisation de ce type de ressource est en effet devenue un enjeu primordial qui est à l'origine de situations particulièrement préoccupantes lorsque la gestion n'est pas adaptée. L'analyse de la situation nous permet ainsi de montrer que ces situations sont causées par l'existence. D'externalités qui ne sont généralement pas, ou insuffisamment prises en compte par le marché. Cette situation amène les agents à ignorer les répercussions qu'engendrent leurs rejets d'effluents et à sureploiter les ressources en eau. La lutte contre la pollution peut donc être abordée comme un problème de provision de biens publics face auquel les agents sont susceptibles d'adopter un comportement de passager clandestin. De plus, la diffusion unidirectionnelle associée aux cours d'eau engendre des asymétries entre les agents. L'amont se trouve ainsi naturellement protégé contre la pollution tandis que l'aval en subit les répercussions. Pour protéger ces externalités au marché, lutter contre l'adoption de comportements stratégiques et permettre l'atteinte d'une situation qui est dans l'intérêt général, il est nécessaire d'inciter l'ensemble des agents à participer honnêtement. Cependant, nous montrerons que selon le contexte, les contraintes sont différentes. D'une part, lorsqu'il s'agit d'un cours d'eau national, les autorités publiques peuvent imposer leurs choix et la participation de tous. D'autre part, lorsque la ressource est partagée par plusieurs Etats souverains, le problème est plus complexe, ces derniers ayant la possibilité de refuser de participer si la coordination n'est pas dans leur intérêt. Cette analyse nous conduit à distinguer deux types de gestions distinctes : une coordination forcée par une intervention publique (institution) et une négociation volontaire 'accord coopératif). Cette situation nous amène également à distinguer deux objectifs complémentaires : l'efficacité économique (maximalisation du bien-être collectif, équilibre budgétaire et faisabilité) et la participation volontaire des agents (acceptabilité). Pour aborder la question de l'atteinte de ces objectifs en l'absence de coordination, nous représentons le problème sous la forme d'un modèle économique ; A partir de là, nous nous référons à la théorie de l'implémentation et de la conception de mécanismes pour représenter et étudier le fonctionnement des institutions. Nous adaptons tout d'abord les solutions incitatives classiques qui existent dans la littérature et comparons leurs résultats avec nos objectifs. Cette analyse nous am_ne à conclure qu'aucun de ces mécanismes n'est satisfaisant. Nous proposons alors un mécanisme qui permet d'atteindre une situation économiquement efficace, en incitant les agents à être honnête même en l'absence de coopération. En outre, cette solution laisse à un décideur la possibilité d'adapter son intervention en fonction de ses contraintes et objectifs, pour par exemple inciter les agents à participer ou appliquer le principe de pollueur-payeur.