Thèse soutenue

Au-delà du formalisme : la critique des écrivains en France et en Italie pendant la seconde moitié du XXe siècle

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Auteur / Autrice : Francesca Lorandini
Direction : William MarxPaolo Tamassia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et poétique comparées
Date : Soutenance le 29/05/2014
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi di Trento (Trentin, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Philippe Daros
Examinateurs / Examinatrices : William Marx, Paolo Tamassia, Philippe Daros, Luca Pietromarchi
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Daros, Luca Pietromarchi

Résumé

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Ce travail arpente le domaine de ce qu’Albert Thibaudet nommait « la critique des artistes » pour montrer que, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, ce genre de critique a constitué un véritable laboratoire permettant de sortir des impasses auxquelles avait conduit la vision autotélique de l’œuvre proposée par la critique formaliste et par la néo-avant-garde. Dans la première partie de l’étude on s’interroge sur l’évolution de la critique formaliste, en envisageant le tournant linguistique des années 1960 comme l’aboutissement naturel d’une révolution culturelle qui a eu lieu à la fin du XIXe siècle. En menant une analyse comparée entre la France et l’Italie, on observe les deux critiques formalistes en-dehors de leur rapport de filiation, et on brosse un modèle transnational qui montre qu’elles partagent la même conception de la littérature postulée par la néo-avant-garde. La deuxième partie du travail est consacrée à l’analyse d’une tendance relevable dans la critique des écrivains à partir de l’après-guerre, où une étude purement intrinsèque de l’œuvre d’art est mise en discussion. On propose une analyse comparée de la critique littéraire de Georges Perec, Michel Tournier, Philippe Muray, Tommaso Landolfi, Pier Paolo Pasolini et Pier Vittorio Tondelli, afin de souligner que leur pratique critique ne s’est pas limitée à une déclaration personnelle de poétique, mais elle a ouvert une voie alternative à l’exaspération des positions théoriques formalistes, en anticipant ou en prônant le dépassement d’une vision autoréférentielle de l’œuvre qui a caractérisé la littérature de la fin du XXe siècle aussi bien en France qu’en Italie.