Thèse soutenue

La lithographie en Bretagne (1819-1914)

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Auteur / Autrice : Viviane Benoit-Renault
Direction : Marianne Grivel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’art
Date : Soutenance le 16/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Robichon
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Le Stum, Luce Barlangue

Résumé

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Dans l’histoire de l’estampe, l’étude de la lithographie en province a longtemps été négligée et les premierstravaux fondateurs datent seulement d’une quarantaine d’années. L’objet de cette thèse en histoire de l’art est decombler cette lacune en analysant, dans un esprit d’interdisciplinarité ouvert à l’histoire économique et sociale, lalithographie en Bretagne historique de 1819 à 1914.Cette recherche s’appuie d’abord sur l’étude de l’imprimerie lithographique. Après un panorama généralsur l’évolution du nombre d’ateliers et leur répartition géographique, les centres lithographiques principaux etsecondaires sont étudiés. L’imprimerie autographique qui, en parallèle, s’implante et concurrence les atelierslithographiques est analysée, comme les imprimeries lithographiques sur fer-blanc, une particularité bretonne.Au-delà de cette étude historique, le chapitre suivant dresse le portrait des acteurs de l’imprimerie et de laproduction lithographique comme leur environnement social. C’est un monde où se mêlent l’artiste peintre,l’artiste lithographe de profession, l’amateur de dessin, l’imprimeur et l’ouvrier. La réalité du monde de l’estampeest abordée dans le troisième chapitre, avec un coup de projecteur sur l’atelier et sur l’histoire matérielle de lalithographie (presses et matrices). L’atelier est ensuite appréhendé comme un espace de vie autonome avec sesfêtes et ses codes, garants de la cohésion ouvrière. Une unité renforcée avec la création des syndicats delithographes dans la seconde moitié du XIXe siècle.Grâce à l’établissement d’un inventaire des lithographies, fondé sur le dépouillement du dépôt légal etdes fonds publics d’estampes, l’analyse de la production lithographique imprimée en Bretagne révèle unediversité thématique insoupçonnée. La lithographie artistique à la feuille, en recueils ou en albums illustrés estanalysée sous l’angle stylistique et iconographique. Enfin, l’étude de la lithographie utilitaire et des boîtes en ferblanclithographié clôt ce chapitre. Le commerce de l’estampe, qui constitue le dernier maillon du circuit de laproduction, est retracé avec ses marchands, une profession en mutation au XIXe siècle, ses colporteurs et autresvendeurs occasionnels. Enfin, la question de la diffusion de l’estampe en Bretagne est abordée comme le marchéet la place de la lithographie bretonne dans un réseau national et international.