Le désenchantement, la transgression et l'intention littéraire : le roman néo-policier de Léonardo Padura
Auteur / Autrice : | Paula García Talaván |
Direction : | Eduardo Ramos-Izquierdo, José Antonio Pérez Bowie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Espagnol |
Date : | Soutenance le 10/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Universidad de Salamanca (Espagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibériques et contemporains (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Guicharnaud-Tollis |
Examinateurs / Examinatrices : Antonio Garrido Domínguez |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail, l‟objet de notre étude a été la série de romans néo-policiers de l'écrivain Leonardo Padura - le plus grand représentant de ce type de textes à Cuba - dont les oeuvres, tout en conservant les traits qui permettent au lecteur de les reconnaître comme des romans policiers, révèlent une profonde transgression générique à tous les niveaux - modal, thématique et formel. Avec ces textes, Padura est parvenu à démanteler le canon du roman policier révolutionnaire, dont la pratique s‟est perpétuée à Cuba jusqu‟au milieu des années quatre-vingt, subventionnée par le régime révolutionnaire. Nous avons tenté de démontrer que la transformation générique entreprise par cet écrivain sur les modèles traditionnels du roman policier lui permet d'actualiser le genre et de l'utiliser comme instrument pour questionner l'ordre établi d‟un régime qui a prétendu uniformiser une société conçue comme multiple et hétérogène par l'auteur. En même temps, cette transformation lui permet d‟entrer dans la discussion sur la question générique, de revendiquer la nature systématiquement modificatrice des genres littéraires et de polémiquer sur le dogmatisme normatif qui se propose de classifier les genres en compartiments étanches et d‟enfermer le roman policier dans le cadre isolé de la « sous-littérature ».