Interprétations phénoménologiques de la Physique d'Aristote chez Heidegger et Patočka
Auteur / Autrice : | Claude Vishnu Spaak |
Direction : | Jean-François Courtine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Pradelle |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Cattin, Pierre Rodrigo |
Résumé
L’ambition de cette thèse est de confronter les interprétations heideggérienne et patočkienne des concepts fondamentaux de la Physique d’Aristote. Un point d’accord relie les deux philosophes : Aristote conçoit le mouvement comme une détermination ontologique fondamentale. Le mouvement (κίνησις/μεταβολή) se conçoit fondamentalement en effet comme un procès d’éclosion, d’advenue au paraître des étants dans la présence manifeste. Cependant, Heidegger et Patočka ne comprennent pas de la même manière le sens de ce mouvement ontologique au cœur de la nature (φύσις) : c’est à examiner ces différences que cette thèse est consacrée, de sorte à faire ressortir, à la faveur de l’interprétation d’Aristote, deux conceptions distinctes et à bien des égards opposées chez ces deux auteurs du sens et du statut de l’ontologie phénoménologique elle-même. Cette thèse conclut à l’idéalisme philosophique de Heidegger, ainsi qu’à la tendance contraire chez Patočka à un réalisme cosmologique qui conteste, jusqu’à un certain point, l’identité de l’être et du sens. Dans le cadre de cette thèse, une attention toute particulière est accordée au concept qui concentre en lui toute la charge de la tension : à savoir le concept de matière (ὕλη).