Thèse soutenue

Maintien à court terme de l'information chez l'enfant de 2 à 6 ans : oubli temporel et aide au maintien du but

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Auteur / Autrice : Raphaëlle Bertrand
Direction : Valérie CamosAnnie Vinter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/10/2014
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement (LEAD) (Dijon ; 1989-....) - Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement
Jury : Président / Présidente : Michel Fayol
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Fayol, Agnès Blaye

Résumé

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La mémoire de travail est un composant essentiel de la pensée qui est fortement impliquée dans les apprentissages et la réussite scolaires. Pourtant, elle est rarement étudiée chez l’enfant d’âge préscolaire, du fait notamment d’un manque de paradigmes adaptés. Cette thèse visait donc à étudier le fonctionnement de la mémoire de travail chez cette population, soit entre 2 et 6 ans. Pour cela, deux paradigmes originaux ont été utilisés. Ils ont été conçus pour être proches de situations de jeux, propices à aider le jeune enfant à focaliser son attention sur la tâche. Ainsi, il a tout d’abord été montré que les performances de rappel diminuaient au fil du temps, et ce, même en l’absence de tâche interférente. Les enfants de cette tranche d’âge opèrent donc un maintien passif de l’information, i.e. sans mise en œuvre spontanée de stratégie de maintien de l’information. De plus, le déclin de l’information était similaire au travers de l’âge. Pour la première fois, il a donc été mis en évidence que la vitesse d’oubli de l’information ne variait pas entre 2 et 6 ans. Finalement, aucun de ces deux facteurs, i.e. mise en œuvre de stratégie de maintien de l’information et modification de la vitesse d’oubli de l’information, ne peut être avancé pour expliquer l’augmentation des capacités mémorielles entre 2 et 6 ans. Ensuite, il a été montré que les caractéristiques intrinsèques de la tâche pouvaient conduire à une amélioration des performances de rappel, peut-être par la mise en œuvre d’une stratégie de maintien. Notamment, la réalisation d’une activité motrice, i.e. marche durant le délai de rétention, a permis à ces jeunes enfants de contrecarrer dans une certaine mesure l’oubli temporel de l’information. La mise en œuvre d’une activité motrice, en dirigeant l’attention du jeune enfant vers un indice visuel du but à atteindre, aiderait celui-ci à maintenir le but de la tâche en mémoire. Les ressources attentionnelles ainsi dégagées pourraient être mises au service d’une amélioration des performances de rappel, peut-être par la mise en œuvre d’une stratégie de maintien.