L’ intégration sensorielle dans le développement de l’imagerie motrice chez les enfants
Auteur / Autrice : | Jessica Guilbert |
Direction : | Michèle Molina |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Psychologie des actions langagières et motrices (Caen2012-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Benguigui |
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Molina, Nicolas Benguigui, Christine Assaiante, Yann Coello | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Assaiante, Yann Coello |
Mots clés
Résumé
De nombreux travaux ont suggéré que le développement de l’imagerie motrice (IM) est lié à celui des modèles internes de l’action qui permettent à l’enfant d’adopter un contrôle prédictif de l’action. Or, l’amélioration développementale du contrôle prédictif dépendrait de la capacité des enfants à intégrer les informations sensorielles (notamment visuelles et proprioceptives) impliquées dans le guidage de l’action. La problématique posée par ce travail de thèse consiste à déterminer si la capacité d’IM est également liée à la capacité d’intégration sensorielle. Comment les performances d’imagerie motrice d’enfants âgés de 5, 7 et 9 ans sont-elles modulées lorsqu’un retour sensoriel relatif à l’action à imaginer leur est donné ? Pour ce faire, nous avons réalisé quatre expériences qui utilisent toutes le paradigme de chronométrie mentale dans une situation de marche. Les résultats principaux indiquent que la capacité à évoquer mentalement les conséquences proprioceptives de l’action émerge seulement aux alentours de 7 ans. Avant l’âge de 7 ans, les enfants s’appuieraient sur d’autres modalités sensorielles (visuelle et/ou auditive) pour former une image de soi en action. Les composantes visuelle et/ou auditive pourraient également participer au processus d’IM chez les enfants de 7 et 9 ans. L’ensemble de nos données nous permettent de conclure que le développement de l’IM est lié à celui de la capacité à intégrer les informations sensorielles impliquées dans le contrôle du mouvement réel. Ces données présentent un enjeu pour la réhabilitation motrice puisqu’elles offrent la possibilité d’envisager les contextes qui favorisent ou entravent l’évocation du processus d’IM.