Thèse soutenue

Etude hydrodynamique et modélisation des écoulements souterrains dans les gouttières synclinales gréseuses du Barrémo-Albo-Aptien d'Aïn Séfra (partie centrale des Monts des Ksour - Atlas Saharien, Nord-Ouest Algérie)

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Auteur / Autrice : Somia Yousfi
Direction : Jacques-Noël MudryHamadi Mansour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 11/05/2014
Etablissement(s) : Besançon en cotutelle avec Université Oran 1 (Algérie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, environnement, santé (Besançon ; 2000-2012)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire chrono-environnement (Besançon)
Laboratoire : Laboratoire Chrono-environnement
Jury : Président / Présidente : Mahammed Mahboubi
Examinateurs / Examinatrices : Jacques-Noël Mudry, Hamadi Mansour, Mahammed Mahboubi, Larbi Djabri, Antonio Pulido Bosch, Naïma Mabrouk
Rapporteurs / Rapporteuses : Larbi Djabri, Antonio Pulido Bosch

Mots clés

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Résumé

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L’Atlas saharien sud oranais où les Monts des Ksour forment une région montagneuse constituée de chaînonsallongés or ientés SO–NE. Les dépressions crétacées sont représentées par des synclinaux à fond plat surplombés par desanticlinaux pr incipalement jurassiques. Les formations gréseuses crétacées appelées « Continental Intercalaire » de la régiond’Aïn Séfra renferment une impor tante ressource en eau destinée à l’alimentation en eau potable et à l’ir r igation. L’étudehydrogéologique et l’identi fication des aquifères de la région montrent l’impor tante interconnexion ent re l’aquifère jurassiqueet le CI. La recharge naturelle des aquifères sous un climat semi-aride est le terme du bilan hydrique le plus délicat àdéterminer . La méthodologie proposée est une approche par interpolations spatiales et temporelles des données deprécipitations journalières et de températures moyennes mensuelles mesurées à une station, durant trois années repères(sèche, moyenne, humide). Elle est très « pratique » dans des r égions où les données climatiques sont limi tées et discontinuesdans l’espace et dans le temps. Son application nécessite des connaissances sur la nature du sol, la surface et l’altitude desimpluviums. Cette étude nous a permis d’estimer , à par t ir des gradients pluviométr ique et thermique, la lame d’eau tombéesur les affleurements jurassiques à une altitude moyenne de 1600 m, et les valeurs de l’évapotranspiration dans tout le bassinétudié. La pluie efficace calculée, et le débit d’alimentation de l’aquifère, par son impluvium calcaréo-gréseux en altitude etgréseux dans les dépressions, montrent que l’aquifère du Continental Intercalaire est alimenté pr incipalement par lesaffleurements du Jurassique surplombant les dépressions gréseuses, durant les années pluvieuses où les précipitationsdépassent 300 mm par an. Les caractér istiques chimiques des eaux ont fait l’objet de différentes analyses statistiques afin detenter d’expliquer l’or igine d’une minéralisation assez élevée (ent re 2000 et 4000 mg/ l). Dans une première approche,l’emploi de l’analyse en composantes pr incipales (ACP) met en évidence trois fami lles d’eau cor respondant aux t rois niveauxaquifères exploités. Dans une seconde étape, l’analyse factor ielle discr iminante croisée (AFD) caractér ise l’impor tance et ladominance des paramètres responsables de cette minéralisation, en relation avec le cadre géostructural du systèmehydrogéologique des gouttières synclinales d’Aïn Séfra ; les contacts anormaux entre les formations gréseuses du ContinentalIntercalaire et les structures diapir iques argilo-gypso-salines du Tr ias forment les pr incipales zones de contamination. Aprèsavoi r estimé la recharge efficace (qui var ie entre 0 pour une année sèche et 684 mm/ an une année humide) et identi fié lesécoulements souter rains et pour prévoir le compor tement hydrodynamique des gouttières synclinales d’Aïn Séfra, i l estpr imordial de réaliser un modèle mathématique. Nous n’avons pu réaliser que le modèle de l’unité hydrogéologique de GaretEl Kheil, vu l’indisponibilité des données sur les deux aut res unités (El Hanjir -Aïn Séfra, Aïn Séfra-Tiout). Nous avons choisi uncalcul par différences finies à l’aide d’un code simple et pratique « ASMWIN ». Afin de déterminer l’impact du changementclimatique et la surexploitation, deux scénarios d’exploitation ont été proposés : une recharge réduite de moitié (-50% : 810 6m3/ an au lieu de 16 10 6) et un débit d’exploitation doublé (+100% : 2.72 106m3/ an au lieu de 1.36 10 6). Ils nous ontrévélé que la nappe est plus vulnérable aux changements climatiques qu’à la surexploitation, ce qui nous a permis de déduireque la nappe est encore en sous-exploitée.