Thèse soutenue

JAK2V617F-positive Néoplasies Myéloprolifératifs : modèles murins KI, Interféron-α thérapie et architecture clonale

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Auteur / Autrice : Salma Hasan
Direction : Jean-Luc Villeval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cancérologie
Date : Soutenance le 27/11/2013
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cancérologie : Biologie, Médecine, Santé (2000-2015 ; Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Hématopoïèse normale et pathologique (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-2019)
Jury : Président / Présidente : Sandra Pellegrini
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Villeval, Sandra Pellegrini, Chloé James, Radek Skoda, Christian Auclair, Stefan Constantinescu
Rapporteurs / Rapporteuses : Chloé James, Radek Skoda

Résumé

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Ce travail concerne des hémopathies myéloïdes malignes appelés Néoplasmes Myéloprolifératifs (NMP) qui incluent les Polyglobulies de Vaquez (PV), les Thrombocythémies Essentielles (TE) et les Myélofibroses Primaires (MFP). Ces maladies résultent de la transformation d’une cellule souche hématopoïétique (CSH) avec hyperprolifération mais sans blocage de différentiation. Leur défaut moléculaire le plus fréquent est la mutation JAK2V617F résultant dans l’activation de la signalisation des récepteurs aux cytokines utilisant JAK2. Au cours de ce travail, nous avons développé un modèle murin « Knock-In » (KI) constitutif et conditionnel pour la mutation JAK2V617F. Ces animaux développent une maladie mimant la PV humaine évoluant vers la MF secondaire. Ces animaux présentent augmentation en fonction de l’âge du nombre de cellules immatures (phénotypes Lin-, LSK et SLAM: LSK/CD48-/CD150+). Dans un système compétitifs in vivo nous montrons que les cellules KI ont un avantage prolifératif dés le stade CSH et qu'un faible nombre de CSH peuvent déclencher la maladie. Ces résultats suggèrent que la mutation JAK2V617F seule est suffisante pour (1) le phénotype et (2) l'émergence de ces maladies. Nous avons aussi testé l'effet de l'interféron-a (IFNa) sur le développement des NMP en utilisant ces souris JAK2V617F KI. Nous montrons que l'IFNa traite le phénotype de la maladie en bloquant la propagation des cellules KI dés le stade immature avec éradication des cellules souches néoplasiques, entraînant comme chez certains patients PV une rémission hématologique et aussi moléculaire. Enfin, en combinant l’analyse quantitative de l’haplotype 46/1 et de la mutation JAK2V617F sur les cellules sanguines nous développons une nouvelle méthode prédictive de la fréquence des clones hétérozygotes et homozygotes JAK2V617F chez les patients PV. Cette étude suggère que l'IFNa cible préférentiellement le clone homozygote JAK2V617F et que sa réponse est fonction de l’intensité de la signalisation JAK2.