Les banquets littéraires de Platon à Athénée
Auteur / Autrice : | Yannick Scolan |
Direction : | Dominique Arnould |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 16/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris, France) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Billault |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Arnould, Michel Fartzoff, Sophie Gotteland, Estelle Oudot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le δεῖπνον et le συμπόσιον ne constituent pas le simple cadre formel des Banquets littéraires. Leur déroulement et les conventions morales qui s’y expriment sont des éléments structurants de la narration, dont ils assurent la progression. Surtout, ils deviennent l’objet même de la discussion des convives. Le récit s’attache plus particulièrement à contextualiser le déroulement du δεῖπνον et du συμπόσιον, pour en faire ressortir un élément qui, par son incongruité ou par son obscurité initiale, ébranle l’opinion première et crée les conditions de la ζήτησις. Il existe donc un type de προϐλήματα spécifique aux Banquets littéraires, où l’on ne parle que de ce qu’on a sous la main. Cette proximité conduit chacun à proposer un développement personnel qui, loin de tout exposé dogmatique, lui permet de mettre en avant son acribie et son esprit d’à-propos sur des objets qui, le plus souvent, échappent au champ de la philosophie. Ce faisant, les Banquets littéraires mettent les philosophes à l’épreuve de la table et du vin et définissent la nature véritable du savoir en faisant tomber, dans la bonne humeur, le masque des imposteurs. Partant, le δεῖπνον et le συμπόσιον ne sont jamais refusés, mais permettent de créer un rapport d’identité entre le philosophe idéal et le parfait convive au sein d’œuvres qui sont toutes caractérisées, malgré leur irréductible diversité formelle, par leur ambition propédeutique. Ce ne sont donc ni la référence à un modèle initial ni le respect d’éventuelles conventions régulatrices qui assurent l’unité du corpus des Banquets littéraires, mais le partage d’une même intention programmatique.