Thèse soutenue

Le dieu Rašap dans le monde ouest-sémitique. Étude d’une figure divine, de ses interprétations et de la diffusion de son culte

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Auteur / Autrice : Jimmy Daccache
Direction : Françoise Briquel-Chatonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 18/12/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Maria Grazia Masetti-Rouault
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Briquel-Chatonnet, Corinne Bonnet, Maria Gorea, Robert Hawley, Antoine Kassis

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’analyse de la personnalité du dieu ouest-sémitique Rašap permet de suivre les étapes de l’évolution de sa figure divine. Son culte a connu une large diffusion dans tout le Levant et jusqu’en Égypte. Apparu au IIIe millénaire à Ebla, il s’éteint à la fin du Ier millénaire. La dernière attestation de son nom apparaît dans une inscription de l’an 6 av. J. C. à Palmyre. On tenait Rašap pour maître des activités militaires et responsable de la propagation des épidémies. Ce sont ces fonctions qui lui ont valu la pérennité qui lui est propre, entretenue par des guerres incessantes, entraînant fléaux et épidémies. Contrairement au sources textuelles égyptiennes, prolifiques, la littérature sémitique est plutôt avare d’informations et de descriptions relatives aux spécificités de Rašap. Toutefois, son rapprochement des différentes divinités connues, notamment de Nergal aux IIIe et IIe millénaires, dans le milieu syrien, et d’Apollon à l’époque classique chypriote, aide à mieux comprendre la personnalité de Rašap. Son nom est également mentionné dans la Bible hébraïque, accompagné de ceux d’autres êtres suprêmes : Bārād, Qeteb et Deber. Bien que les versets bibliques révèlent le côté guerrier et redoutable de celui qui est appelé en hébreu Rešep, l’aspect divin de ce dernier s’estompe graduellement, pour laisser place à un simple nom commun, dont la signification n’est pas toujours limpide, comme le prouve un certain passage du livre de Ben Sirah. Une riche iconographie rassemblée notamment à partir de documents proche orientaux et égyptiens (reliefs, statues, sceaux, amulettes) complète les données textuelles et confirme leur interprétation.