Thèse soutenue

Dispositifs techniques et ségrégations urbaines, le cas de l’éclairage urbain à Rio de Janeiro

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Auteur / Autrice : Ivone Chou
Direction : Jean-Michel Deleuil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme
Date : Soutenance le 11/10/2013
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) - Environnement Ville Société / EVS
Jury : Président / Présidente : Dominique Vidal
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Deleuil, Dominique Vidal, Jerôme Monnet, Sébastien Velut, Eric Verdeil
Rapporteurs / Rapporteuses : Jerôme Monnet, Sébastien Velut

Mots clés

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Résumé

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La nuit ainsi que la favela sont des termes chargés d’ambiguïté, de discours contradictoires et de fantasmes qui imprègnent notre imaginaire. La nuit s’associe à la convivialité, à l’inspiration, à la fête. Mais à côté de la ville lumière, la nuit conserve sa part d’ombre, qui fonde un imaginaire collectif empreint de peurs susceptibles de renforcer les stigmates d'un territoire indésirable : la favela. Au regard de la conception et d’usages de l’espace urbain de Rio de Janeiro, les connaissances paraissent faibles concernant l’impact réel des actions menées en matière d’éclairage, sur la qualification, la perception et l’identité de la ville nocturne. Les mécanismes susceptibles de stimuler la ségrégation, ainsi que la fusion de différents espaces de la ville selon l’accès ou pas aux services d’éclairage public sont inconnus. L’originalité de ce travail réside dans l’analyse des enjeux sociaux de la lumière, pour comprendre la fragmentation urbaine. Un élément remarquable du paysage carioca est la distribution hétérogène des points lumineux dans le tissu urbain. La ségrégation de proximité entre quartiers et favelas, ont suscité chez nous des réflexions sur le rôle de la lumière comme indicateur de justice ou marqueur d’injustice dans l’espace urbain. C’est dans ce contexte que nous avons initié notre recherche, en nous centrant sur la question sociale, sur les effets des actions d’éclairage distinctes entre les beaux quartiers et les favelas, et sur la manière dont différentes populations les interprètent, les perçoivent, et les vivent. A partir d’analyses de cas des quartiers de Botafogo, Copacabana et Ipanema, ainsi que des favelas Santa Marta, Cantagalo et Pavão-Pavãozinho, nous procédons à l’analyse de la ségrégation de proximité et sur le rôle social de la lumière. La représentation d'opposition entre la lumière/l’ombre, le bien/le mal, s'emmêlent dans l'identification et l'expression des représentations de la nuit urbaine. Ces conflits et la complexité du paysage urbain nocturne de Rio en font un sujet singulier.