Thèse soutenue

La mobilité dans le complexe fluvio-lagunaire de la basse vallée de l'Ouémé au Bénin, en Afrique de l'Ouest

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Auteur / Autrice : Anani Lazare Sossou-Agbo
Direction : François ManceboBrice Sinsin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 21/05/2013
Etablissement(s) : Grenoble en cotutelle avec Université d'Abomey-Calavi (Bénin)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Alain Laraque
Examinateurs / Examinatrices : François Mancebo, Brice Sinsin
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Boutet, Christophe Ségbé Houssou

Résumé

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La mobilité fluvio-lagunaire est l'un des modes de contact avec l'extérieur des populations de la basse vallée de l'Ouémé et de ses zones inondables. C'est un complexe composé d'un fleuve, d'une rivière, d'un lac et d'une lagune reliés les uns aux autres par des chenaux et qui se communiquent avec l'océan Atlantique. Ce complexe se creuse dans un substratum sédimentaire, très meuble. Face à la vulnérabilité socio-économique, par la régression des activités primaires, et au changement climatique épisodique : pluies tardives, chaleur excessive, inondation extrême ; les activités secondaires ont pris progressivement le pas sur les principales que sont : l'agriculture de saison pour les ouémènu et la pêche pour les tofinnu. Ainsi, la disponibilité des ressources en eau répond aux attentes d'appropriation des populations. L'espace fluvial a pris le sens d'une autoroute de communication. Le transport des biens et des personnes répondent désormais aux besoins économiques des ménages influencés par les biens de premières nécessités. Trois portes principales d'entrée et de sortie répondent aux attentes quotidiennes des hommes et des femmes. Les embarcadères du marché Dantokpa ; au cœur de la ville de Cotonou centre névralgique du pays ; l'embarcadère de Djassintokpa, quartier de la ville de Porto-Novo, capitale politique du Bénin. Et l'embarcadère d'Abomey-Calavi, ville périurbaine, point d'accueil touristique. Mais, à ces différentes portes s'ajoutent les portes de chaque village ou quartier de ville. Au cours de cette recherche, nous avions distingué trois axes de transport : les traversées, les axes de moyens courriers et les axes de longs courriers. Les traversées se font entre les villages et les quartiers situés de part et d'autre des masses d'eau. Elles sont de très courtes durées, à faible coût, permettant à chaque individu de communiquer avec son milieu et augmentent les échanges commerciaux. Alors que les moyens courriers durent en moyenne une heure et permettent de relier les marchés de ville (Dantokpa à Cotonou, Ouando à Porto-Novo et Calavi). Les axes de longue durée concernent le transport des marchandises des communes les plus reculées (Dangbo et Adjohoun) et le commerce transfrontalier avec les marchés de Lagos et de Badagry au Nigéria. Ce sont des transports à forte capacité de main d'œuvre et peuvent durée entre 5 heures et 8 heures. Le transport fluvial a été longtemps utilisé comme voie de pénétration des territoires, il mérite aujourd'hui une attention comme future voie de développement des communes et voie de l'avenir dans le transport des biens et des personnes au Bénin.